Exposé d'économie sur Keynes. Son objectif principal va être de comprendre le problème des dépressions économiques, dépressions qui ne devraient pas exister de façon durable selon le modèle classique. Il va donc être amené à remettre en cause quelques fondements de cette pensée libérale.
[...] Contexte C'est la crise de 1929 et ses effets . On assiste tout d'abord à une crise boursière due à une perte de confiance dans les titres proposés en Bourse suite à une augmentation des cours qui avait été basée plus sur une spéculation que sur la réelle valeur des titres. Cette crise boursière va avoir comme suite une crise financière mondiale, en effet les banques se retrouvent en difficulté aux États-Unis par suite de la faillite de nombreuses entreprises et par le manque d'épargne disponible des ménages. [...]
[...] Le taux d'intérêt n'est pas un prix de marché Pour les classiques, le taux d'intérêt est un prix comme un autre, celui qui permet la rencontre entre l'offre de capitaux des agents qui ont des capacités de financement, notamment les ménages, et la demande de capitaux des agents qui ont des besoins de financement, notamment les entreprises. Pour Keynes, cette offre de capitaux ne va pas dépendre en premier lieu du taux d'intérêt, mais plutôt d'un facteur psychologique qu'il appelle la préférence pour la liquidité. Si cette préférence pour la liquidité est forte, il faudra que les taux d'intérêts soient très élevés pour que les ménages acceptent de se démunir de leurs liquidités. Pour Keynes, le taux d'intérêt n'est donc plus la cause mais la conséquence. [...]
[...] Il va donc être amené à remettre en cause certains des fondements de cette pensée libérale. La demande ne dépend pas de l'offre Selon une des principales hypothèses de fonctionnement de l'économie selon les libéraux, toute production finit par créer sa propre demande (cf. loi des débouchés de J. B. SAY). Or la crise de 1929 ne correspond pas à cette hypothèse puisqu'il y a surproduction qui ne trouve pas preneur et donc les entreprises en viennent à diminuer leur production. [...]
[...] Ce décalage dans le temps va faire que les prévisions des entreprises sur le volume de la demande ne vont pas toujours correspondre à ce que sera son volume réel. On n'aura donc plus un retour automatique à l'équilibre en ce sens que l'offre de biens et de facteurs de production ne sera pas toujours face à une demande égale de biens et de facteurs de production. Les motivations des producteurs ne sont pas les mêmes que celles des ménages Keynes reprend l'idée de Marx selon laquelle ce ne sont pas les besoins à satisfaire qui déterminent les investissements mais les profits escomptés par le chef d'entreprise. [...]
[...] L'équilibre global selon Keynes En cas de déséquilibre de sous emploi, les investissements publics vont être l'élément moteur du retour à l'équilibre. Par exemple, en poursuivant une politique de grands travaux, l'État va permettre à l'économie de redémarrer, car ces investissements publics vont avoir un effet multiplicateur sur le revenu global de la nation. En effet, les investissements supplémentaires de l'État vont être des revenus supplémentaires pour les entreprises concernées, qui elles-mêmes vont avoir des besoins accrus dont vont profiter d'autres entreprises. [...]
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