Évolution du partage de la VAB depuis 1945

Thèmes abordés

Partage de la VAB - Valeur ajoutée - EBE - trente glorieuses - richesses - trente néo-libérales - crise - indexation - syndicats - productivité - financement

Résumé du document

La valeur ajoutée mesure la contribution d'un agent économique à la richesse nationale, en d'autres termes, c'est la richesse nouvelle créée à l'issue du processus de production. Les deux grandes parties prenantes de la VAB sont d'une part les salariés, et d'autre part les managers. Alors que la part des salariés dans la VAB tournait autour de 75% il y a 30ans, elle n'était plus que de 57% au début des années 2000. Comment expliqué ce phénomène? Nous allons étudier l'évolution de ce ratio en deux temps. Dans un premier temps, nous allons analyser la période des trente glorieuses (de 1945 au début des années 70); puis, dans un second temps, nous étudierons la période correspondant au tournant néo-libéral (du milieu des années 70 à de nos jours).

Extraits

[...] Ceci a permis de contenir les conflits salaire/inflation et salaires/productivité. La menace des chocs pétoliers: Pendant les ann&es 1970, on observe une volonté croissante des pays producteurs de pétrole (pays de l'OPEP) de résister à la domination américaine: cela se traduit concrètement par un premier choc pétrolier en 1973 qui affecte automatiquement l'économie mondiale, celle-ci étant très dépendante du pétrole pour produire. Ainsi, les coûts des consommations intermédiaires ont augmenté tandis que la production restait au même niveau, la VAB a donc diminué, mais cette baisse n'a pas pénalisé les salaires mais plutôt l'exédent brut d'exploitation car des mécanismes protectionistes protégaient les travailleurs dans un contexte d'engagement de l'Etat dans l'économie. [...]

[...] Les mécanismes régulateurs Keynésiens sont pointés du doigt, les néo-libéraux montent au pouvoir. II – Pendant les Trente néo-libérales, le partage de la VAB se fait en faveur de l'excédent brut d'exploitation (EBE) Chômage et inflation De cette crise naît un symptôme jusqu'alors inconnu: la stagflation. C'est la combinaison de l'inflation et de la stagnation économique. Ce symptôme prouve que la courbe de Philips ne fonctionne plus, on a à la fois inflation et chômage de masse, ce-dernier étant dû à une insuffisance de l'investissement. [...]

[...] Les deux grandes parties prenantes de la VAB sont d'une part les salariés, et d'autre part les managers. Alors que la part des salariés dans la VAB tournait autour de 75% il y a 30ans, elle n'était plus que de 57% au début des années 2000. Comment expliqué ce phénomène? Nous allons étudier l'évolution de ce ratio en deux temps. Dans un premier temps, nous allons analyser la période des trente glorieuses (de 1945 au début des années puis, dans un second temps, nous étudierons la période correspondant au tournant néo-libéral (du milieu des années 70 à de nos jours). [...]

[...] En fait, ces dirigeants ont tout simplement réprimé sévèrement les grèves dans leurs pays respectifs et ont licencié puis remplacé les grèvistes à moindre coûts. Ainsi, ils ont prôné la rigueur salariale au nom de la contrainte extérieure car la baisse des salaires leur permettait de baisser les coûts de leurs marchandises et donc d'être plus compétitifs. Ainsi, la rémunération salariale diminue tandis que l'EBE augmente. Désindexation des prix Aussi, les économistes de l'offre soutiennent qu'il faut inciter les entreprises à produire et les aider à trouver des débouchés. [...]

[...] Pour ce faire, les autorités ont mis fin à l'indexation des salaires sur les prix et la productivité, c'est le gel des salaires. Ainsi, cette désindexation a été compensée par de faibles taux de crédits qui incitaient les consommateurs à s'endetter pour consommer. Dans cette optique, il est aisé de voir à quel point le système néo-libéral privilégie l'offre, c'est-à-dire l'EBE, à la demande (la rémunération salariale). L'apparition de nouvelles formes de financement Aussi, l'apparition de nouvelles formes de financement a participé à la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée brute, notamment le financement par les marchés financiers. [...]