L'organisation du travail se définit comme la façon dont se répartit le travail pour produire. L'objectif d'une organisation du travail est de rendre le travail plus efficace et ainsi favoriser la croissance économique. Mais chaque organisation du travail rencontre certaines limites qui à un moment donné réduisent son efficacité et freinent la croissance. Cela nécessite alors leur transformation.
Quelles sont les conséquences de l'organisation du travail mais aussi de ses transformations sur le travail ?
Le taylorisme n'est pas mort, c'est désormais davantage un taylorisme assisté par ordinateur. Cela est d'autant plus vrai que s'il n'a pas disparu de l'industrie, il est également en train de se propager au secteur tertiaire jusque-là relativement épargné par le travail taylorien. La grande distribution, la restauration rapide, les banques, la téléphonie à recherche des gains de productivité adoptent désormais un modèle taylorien de travail.
[...] Des effets limités sur la croissance Les nouvelles formes d'organisation du travail s'accompagnent de certaines flexibilités de l'emploi qui pénalisent la demande incapable alors de soutenir la croissance. Une flexibilité quantitative de l'emploi vise à adapter le volume de l'emploi au niveau de la production qui est lui- même déterminé par le niveau de la demande. Une partie des emplois stables (les CDI) sont remplacés par des emplois précaires instables (CDD, intérim). Cette précarité de l'emploi crée une instabilité pour la travailleur créant une instabilité des revenus et pousse les ménages à épargner par précaution afin d'anticiper une probable période de chômage et donc d'une baisse du niveau de vie. [...]
[...] Les limites des nouvelles organisations du travail D'une part, les nouvelles organisations du travail inspirées du toyotisme n'ont pas réussi à favoriser une croissance telle qu'on a pu la connaître pendant les Trente Glorieuses alors que la productivité a réussi à progresser. D'autre part, les innovations introduites par ces nouvelles organisations du travail ne font pas du travail une partie de plaisir. Elles sont critiquables. Par ailleurs, il semblerait que l'on ait vu dans ces transformations un dépassement du taylorisme, pourtant certains ont parlé de post-taylorisme. Mais le taylorisme ne serait pas mort, il s'agirait alors d'un néo taylorisme. [...]
[...] De plus, le contexte international change avec la montée de la concurrence internationale. Des nouveaux pays industrialisés qui bénéficient un avantage de coût de la main d'œuvre. La priorité doit donc être donnée à la compétitivité-prix, le salaire devient alors un coût de production à comprimer. Une modification des techniques de production a pour objectif de répondre à ce nouveau contexte (évolution de la demande et compétitivité-prix).C'est le règne de la flexibilité- technologique constituée de MOCN (Machine outil à Commande Numérique) capable de s'adapter à n'importe quel modèle, d'initier des séries courtes de production pour suivre l'évolution de la demande. [...]
[...] Ils parviennent à démontrer la dimension psychologique de l'origine des gains de productivité. Pour Elton Mayo, les individus réagissent plus en terme de hausse de la productivité à ce qu'ils ressentent à savoir s'ils se sentent valoriser ou non, à l'ambiance de travail qu'aux conditions objectives de leur travail à savoir la technique utilisée, le nombre de pauses Il montre alors l'importance des relations humaines, du climat dans l'entreprise sur la productivité indépendamment de l'organisation du travail et des présupposés de Taylor selon lesquels l'ouvrier n'était pas là pour réfléchir, mais uniquement motivé par l'appât du gain. [...]
[...] Pour ces raisons, la division du travail serait à l'origine de la Richesse des Nations à savoir de la croissance économique et du développement. À la fin du 19e siècle, Taylor approfondit la division du travail et décrit les règles précises d'une organisation scientifique du travail (OST) qui devaient permettre une forte progression des gains de productivité. L'OST comprend d'abord une double division du travail : une division verticale du travail séparant les tâches de conception et les tâches d'exécution en confiant l'organisation de la production à un bureau des méthodes chargé de définir the one best way le meilleur geste possible. [...]
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