Éthique économique, notion, travail, économie, Louis-Marie Morfaux, étude ou science de la production, macroéconomie, microéconomie, conception, personne humaine
La personne humaine est un être de besoins vivant en société dans un espace géographique défini. Il fut un temps où il lui suffisait de pratiquer la chasse, la pêche et la cueillette pour subvenir à ses besoins ordinaires. Ce temps est dépassé. La réalité des temps modernes impose la production de biens et de services par des formes organisées, par des entreprises. Désormais, l'homme travaille et reçoit un revenu en échange de son labeur. Ce revenu lui permet d'acheter ce dont il a besoin sur le marché. À partir de ce mouvement, on observe que des flux économiques entre les entreprises et les ménages se créent. Il s'agit ainsi de l'économie : activité humaine consistant à produire, à distribuer, à échanger et à consommer des biens et des services au niveau local, national ou international. Cette disposition humaine et sociale nécessite une éthique qui sait examiner l'activité économique.
[...] En économie, on distinguerait quatre registres : l'économie en tant que savoir scientifique, l'économie en tant que représentation du monde, l'économie en tant qu'un ensemble de pratiques ordinaires et l'économie dans la façon dont elle est interprétée. De ces différents registres l'éthique économique joue. Lorsqu'une économie est en bonne santé, elle génère de la croissance. On parle alors de croissance économique. Celle-ci s'explique par l'augmentation significative de la production de biens et de services. Cette croissance est définie sur une période de temps relativement long : une année ou plus. Elle est mesurée par le Produit Intérieur Brut (PIB). [...]
[...] Une éthique économique est donc une démarche continue de réflexion et d'analyse sur les pratiques et décisions économiques. Ses fondements sans être subjectifs doivent refléter une anthropologie naturelle qui tient compte des besoins et droits de la personne humaine. Les acteurs économiques, les institutions, les entreprises et les individus ou ménages ne doivent pas rester indifférents à la question d'éthique économique. Celle-ci, compétente à suggérer la voie à suivre pour un développement convenable, montre que le développement et le bien-être des habitants de la terre ne se limitent pas à la production, à la consommation et au profit, mais portent aussi sur une volonté politique de justice sociale et de préservation de l'environnement. [...]
[...] L'humanisme du mouvement Économie et Humanisme est caractérisé par une anthropologique sociale. La vision de l'homme y fait son chemin comme un individu au sens large et positif du terme. Dans cet humanisme l'homme est une personne, une personne qui ressemble à l'homme de solidarité sociologique »[4] selon Marcel Légaut. Celui-ci écrit que : « L'homme n'est pas seulement un solitaire. Il est solidaire des autres hommes d'une façon presque passive. Avec eux, il est concerné et entraîné par les mêmes événements, il est soumis aux mêmes déterminismes individuels et sociaux »[5]. [...]
[...] Elle s'intéresse aux questions telles que la richesse ou le profit, l'énergie pour faire fonctionner une industrie, la pauvreté et tout élément participant dans l'activité économique. C'est pourquoi l'éthique économique est une discipline utile et nécessaire, quel que soit ce qu'on pourrait en dire. Trois axes caractérisent ses fondements, à savoir : partir des besoins, se référer à une conception de la personne humaine et comprendre les décisions économiques. II. Éthique économique en ses fondements A. Des besoins Rappelons que déjà en 1950, les spécialistes en économie se sont rendu compte que croissance économique n'engendre pas automatiquement le développement. [...]
[...] Car, en éthique économique, le comportement est essentiel. Aussi, en microéconomie et en macroéconomie, les différents acteurs économiques ne sont pas neutres. Ils reflètent une éthique et induisent une éthique. Au niveau des conceptions diverses de l'éthique La diversité conceptuelle de l'éthique caractérisant les institutions et les différents acteurs économiques est une autre difficulté à gérer. Conclusion Le produit intérieur brut (PIB) est retenu comme indicateur de croissance et de niveau de vie. Mais il n'est pas déterminé uniquement par la productivité. [...]
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