Le XIXème siècle est la période où apparaissent les grandes idéologies économiques et politiques de l'époque contemporaine, notamment le libéralisme économique qui est présent à partir du moment où un certain nombre de libertés sont assurées et respectées (propriété privée, libre concurrence, liberté du travail…). Il suffit que chacun poursuive son activité pour que se réalise l'harmonie sociale. Le libéralisme fonde cette conviction d'un ordre naturel et spontané dans les bienfaits d'un mécanisme de régulation unique : le marché.
Il faut cependant signaler que les précurseurs du libéralisme économique sont les physiocrates, un mouvement français fondé par François Quesnay (1694-1774). C'est un courant de pensée qui considère que la principale source de richesse est l'agriculture. Quesnay est favorable au libre-échange et à la non-intervention du roi dans l'économie car celui-ci perturbe les lois naturelles qui permettent le fonctionnement optimal du marché : “Laisser faire, laisser passer”. Il y a eu une tentative de mise en place de système en 1763-1734 sous l'influence de Turgot.
Nous allons vous présenter les trois grands théoriciens du libéralisme économique, qui sont appelés classiques : Adam Smith, David Ricardo et Jean-Baptiste Say.
[...] Il est aussi possible d'acheter à l'extérieur ce qui y est moins cher. Smith préconise donc le libre-échange et il comprend que celui-ci mène inévitablement à la spécialisation internationale. C'est la loi dite des avantages absolus : tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquels il est le plus avantagé (ceux qui nécessitent le moins d'heures de travail) et à abandonner les autres productions qu'il importera. Smith considère que l'économie s'équilibre automatiquement et que l'Etat ne doit pas intervenir dans son fonctionnement (pas de protectionnisme) II. [...]
[...] Conclusion Les idées de ces trois théoriciens, notamment celle de la valeur travail, ont été reprises et poussées à l'extrême par Marx, à la fin du XIXème siècle. Celui-ci affirme qu'il y a une exploitation des prolétaires par les bourgeois. Il y a exploitation car la plus-value (part de travail non payée) est accaparée par le patron dont le but est d'utiliser au mieux la valeur travail. Cette théorie rend l'utilisation de la notion de la valeur travail impossible pour les libéraux de cette époque : les néoclassiques. Ils se concentreront donc sur les mécanismes de marché. [...]
[...] Smith affirme que la véritable richesse n'est pas l'or mercantilistes) mais le produit que l'on peut consommer. La richesse provient donc de la production matérielle et le but de l'œuvre de Smith est de déterminer les moyens d'accroître cette production afin d'enrichir la nation. Le premier moyen d'augmenter la production est la division du travail. Par son célèbre exemple de la manufacture d'épingles (exemple repris de l'Encyclopédie), Smith montre que la division du travail est le facteur principal de l'accroissement de la productivité : les ouvriers passent ainsi d'une production d'une vingtaine d'épingles par jour à 4800 (base du taylorisme et du fordisme) Le deuxième moyen d'enrichir la nation est de laisser les individus s'enrichir car en oeuvrant pour leur intérêt personnel, ils enrichissent également la nation entière : c'est la fameuse main invisible. [...]
[...] Autrement dit : - les phénomènes monétaires n'interfèrent pas sur avec l'activité économique réelle : la monnaie n'est qu'un intermédiaire neutre. - Les crises de surproduction générales sont impossibles. Les crises économiques sont des dérèglements intersectoriels passagers car il y a au même moment un déficit dans un secteur et un surplus dans un autre. Ce déséquilibre intersectoriel passager se traduit par un retour progressif vers l'état d'équilibre grâce à la monnaie et au réajustement des prix. Cette loi va marquer la pensée économique pendant plus d'un siècle jusqu'à ce que Keynes la réfute dans sa Théorie générale. [...]
[...] Cette approche le conduit à donner une large définition de la production qui inclut les services. Le prix n'est alors, en situation de concurrence, qu'une indication de l'utilité que les hommes reconnaissent dans une chose. Cette adhésion à la valeur utilité a des conséquences sur l'analyse de la répartition : chaque service productif est rémunéré en fonction de l'utilité apportée. L'approche est beaucoup plus optimiste que celle de l'école anglaise car le niveau de chaque revenu est juste, le salaire n'a plus aucune raison de se maintenir au minimum de subsistance et la vision de l'état stationnaire disparaît. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture