Déterminer l'équilibre d'une économie simplifiée consiste à déterminer les valeurs des variables endogènes (en fonction des variables exogènes) permettant d'obtenir l'équilibre sur tous les marchés, c'est à dire l'égalité de la quantité qui est offerte et de la quantité qui est demandée. Mais il faut également savoir comment l'équilibre se produit sur chaque marché, c'est-à-dire quelle est la variable qui s'ajuste pour obtenir l'équilibre (le chemin qui conduit à l'équilibre). Cela dépend bien entendu des hypothèses que l'on a faites.
En situation de chômage keynésien, l'équilibre sur le marché du travail, correspond à une situation de sous-emploi. Le niveau de l'emploi est déterminé par le niveau de production qui est lui-même déterminé par le niveau de la demande sur le marché des biens et services. Dans cette configuration, la situation du marché du travail découle de ce qui se passe sur les autres marchés (à l'inverse du cas classique où c'est la situation du marché du travail qui détermine le niveau de production et donc de demande globale).
Pour déterminer l'équilibre global de l'économie, il faut alors étudier l'équilibre simultané du marché des biens, du marché de la monnaie et du marché des titres. Or d'après la loi de Walras (restreinte), l'étude de deux marchés suffit puisque le troisième sera alors automatiquement équilibré. Le modèle IS-LM étudie l'équilibre sur le marché des biens et sur le marché de la monnaie.
[...] Mais, le taux d'intérêt n'est pas fixe, il va s'ajuster en fonction du déséquilibre du marché de la monnaie. En effet, puisque le revenu a augmenté, la demande de monnaie pour motifs de transaction et de précaution augmente. En E', le marché de la monnaie est en déséquilibre, et plus précisément en excès de demande de monnaie. Le taux d'intérêt va alors augmenter de manière concurrentielle, rendant les titres plus attractifs et diminuant la demande de monnaie (pour motif de spéculation) jusqu'à ce qu'elle s'égalise à l'offre de monnaie[3]. [...]
[...] L'ajustement va se faire par les quantités pour un niveau de prix donné. Plus précisément, l'offre des entreprises étant contrainte par le niveau de la demande, c'est la production des entreprises qui va s'ajuster à la demande de biens (les entreprises ne souhaitent pas produire plus que ce qu'elles pourront vendre) : l'offre est infiniment élastique à la demande. On parle d'un équilibre au sens keynésien pour désigner ce mode d'ajustement (il repose sur le principe de la demande effective énoncé par Keynes). [...]
[...] Cet équilibre est unique pour P et W donnés : par construction, les courbes IS et LM n'ont qu'un seul point d'intersection. L'équilibre global à prix et salaire fixes est défini par le couple rE) qui vérifie simultanément les deux équations : YE = C(YE + I(rE) + G L(YE, rE) Études de l'efficacité des politiques économiques L'objectif de cette section est d'analyser les effets sur l'activité économique (la production et le chômage) de politiques économiques, comme une politique de dépenses publiques ou de création monétaire. [...]
[...] Les contraintes qui pèsent sur l'offre sont négligées. Le comportement supposé de l'offre est extrêmement simple : pour un niveau de prix donné, l'offre répond à la demande. La demande de biens étant composée de la demande de consommation, d'investissement et de dépenses publiques, l'équilibre s'écrit : Y = C + I + G. Sachant que l'offre vendue par les entreprises est nécessairement égale au revenu des agents puisque la production est l'unique source des revenus distribués, une autre manière d'exprimer l'équilibre sur le marché des biens est de considérer l'affectation de ce revenu : l'épargne doit être égale à la somme de l'investissement et du déficit public (c'est la partie du revenu non consommé). [...]
[...] Au total, YE et rE augmentent mais moins que dans le cas de la politique budgétaire financée par emprunt La politique monétaire La banque centrale peut décider d'augmenter son offre de monnaie afin de stimuler l'économie via une baisse du taux d'intérêt. Pour injecter des liquidités, elle peut soit financer des dépenses publiques supplémentaires (policy mix), soit réduire les taxes, soit faire une politique d'open market en rachetant des titres aux ménages (ce qui correspond, dans notre modèle, où État et banque centrale ne font qu'un, à un désendettement de l'État). Ce dernier cas est le plus fréquent. On a alors dΔM = −dΔBg > 0 et dT = dG = 0. [...]
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