Les épigones de Keynes, analyse économique, analyse postkeynésienne, courbe IS/LM, diagramme à 45° de Samuelson
La Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la monnaie (1936) de Keynes est sûrement l'ouvrage économique majeur du XXème siècle. Il révolutionne l'analyse économique, et constitue pour beaucoup l'ouvrage fondateur de la macroéconomie. La théorie économique keynésienne a évidemment connu une importante postérité. Sa théorie est enrichie par ses successeurs, de 1937 à aujourd'hui (et surtout à partir de la seconde guerre mondiale), soit en étant détaillée, soit par un effort pour rendre les hypothèses keynésiennes plus proches de la réalité.
[...] Le diagramme à 45° de Samuelson montre aussi qu'il est possible de déplacer le point d'équilibre de l'offre et de la demande globales par une politique budgétaire de l'État, qui permet de modifier G et donc de décaler la courbe E. - Kaldor s'est intéressé aux effets de répartition engendrés par la croissance économique. Or, la prise en compte des effets de répartition est une caractéristique du paradigme keynésien (cf. II). - Patinkin part du concept pigovien d'effet d'encaisses réelles pour pointer une brèche dans la théorie de dichotomie entre les mondes réels et monétaires. En cela, il rejoint Keynes. Selon Patinkin, en cas d'inflation, l'effet d'encaisses réelles joue pour tous les agents. [...]
[...] Or, pour que l'inflation existe, il faut que le prix se modifie initialement sur au moins un marché. Il faut donc qu'il y ait sur ce marché déséquilibre de l'offre et de la demande. Pour cela, il faut qu'existe un phénomène non monétaire, puisqu'à ce stade la monnaie n'est pas encore intervenue (cf. explication du CM). - Shackle recherche une synthèse de Keynes, Hayek et Myrdal. Selon lui, ces trois auteurs très différents présentent un point commun : le rôle important accordé aux anticipations. [...]
[...] - la répartition dépend de facteurs institutionnels (donc exogènes, échappant à l'économie, contrairement à l'équilibre ricardien qui mène à une allocation optimale des ressources) et du taux de croissance de l'économie. - On explique les niveaux de croissance à l'exclusion de toute tendance naturelle vers un équilibre de long terme (cf. Ricardo, qui pense que les mécanismes du marché le font aller spontanément à l'équilibre). L'analyse postkeynésienne fonctionne par écoles. Il existe ainsi une école réunissant des économistes américains, comme Davidson, Weintraub, Eichner et Kregel. Son pendant français s'organise autour de Barrère. J. Wollf, Histoire de la Pensée économique, Paris, Montchrestien F. [...]
[...] Les individus peuvent se représenter une satisfaction à venir et cela influe sur leur comportement. II. L'analyse postkeynésienne Il s'agit ici de rester fidèle aux fondements de la théorie keynésienne, et d'approfondir l'analyse keynésienne, généralement dans un souci de rupture avec les modèles néo-classiques. Eichner et Kregel définissent ainsi le paradigme keynésien, auquel se conforme l'analyse postkeynésienne : - l'économie doit décrire le monde tel qu'il est et pas tel qu'il devrait être (volonté de rupture par rapport aux hypothèses contraignantes et peu réalistes des néo-classiques). [...]
[...] Les épigones de Keynes : unité et diversité des héritiers de Keynes La Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la monnaie (1936) de Keynes est sûrement l'ouvrage économique majeur du XXe siècle. Il révolutionne l'analyse économique, et constitue pour beaucoup l'ouvrage fondateur de la macroéconomie. La théorie économique keynésienne a évidemment connu une importante postérité. Sa théorie est enrichie par ses successeurs, de 1937 à aujourd'hui (et surtout à partir de la Seconde Guerre mondiale), soit en étant détaillée, soit par un effort pour rendre les hypothèses keynésiennes plus proches de la réalité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture