Titrisation, transfert du risque, créances, crise des subprimes, agences de notation
L'économiste Frank Knight (1921) fait la distinction entre risque et incertitude, de sorte que le premier constitue un évènement futur probabilisable, contrairement au second.
Autrement dit, le risque se définit comme la probabilité ou la menace de dommages, blessures, ou de pertes causées aux biens ou aux personnes par un événement à l'arrivée aléatoire. Il correspond également au fait de s'engager dans une action qui pourrait apporter un avantage, mais qui comporte l'éventualité d'un danger.
En économie, le risque revêt plusieurs dimensions puisqu'il peut être financier, par exemple une moins-value sur un actif financier (action, obligation), environnemental (lié à la pollution ou au changement climatique), international (tensions politiques et interdépendances croissantes dans les modalités de production) et associé à des risques sociaux (montée des inégalités, vieillissement).
[...] Ces titres sont ainsi vendus au même titre que les titres financiers. Parmi les types de titres financiers complexes, structurés qui sont fournis, on trouve les MBS (Mortgage-Backed Securities), les ABS (Asset- Backed Securities), les CDO (Collateralized Debt Obligations). Les MBS sont adossés sur les prêts hypothécaires, dont les subprimes, les ABS sur les prêts à la consommation, les encours de cartes de crédit et autres prêts non hypothécaires ; les CDO sont adossés aux instruments financiers (obligations, crédits bancaires B. [...]
[...] (1921), Risk, uncertainty and profit. Artus, P., Betbèze, J-P., de Boissieu, C. et Capelle-Blancard, G., 2008), La crise des subprimes, Conseil d'Analyse Economique. Le terme de ménages N.I.N.J.A est employé pour les qualifier, à savoir No Income, No Jobs and No Assets. Hau, H., Langfield, S. et Marques-Ibanez, D. (2013), ‘Bank ratings "# – What determines their quality,' Economic Policy, 289–333. Aglietta, M. (2008), La Crise. [...]
[...] Ces structures répartissent les créances en des tranches présentant un faible risque ou en des tranches plus risquées et les vendre sur les marchés financiers. Selon le niveau de risque, la prime reçue par les investisseurs est différente. Parmi les types de tranches proposées aux investisseurs, celles seniors sont notées AAA, les tranches mezzanine sont notées BBB et les tranches equity sont les plus risquées (et donc les mieux rémunérées). Ces créances au départ non liquides sont transformées en titres de créances liquides. [...]
[...] Économie monétaire et financière – Le transfert du risque L'économiste Frank Knight (1921[1]) fait la distinction entre risque et incertitude, de sorte que le premier constitue un évènement futur probabilisable, contrairement au second. Autrement dit, le risque se définit comme la probabilité ou la menace de dommages, blessures, ou de pertes causées aux biens ou aux personnes par un événement à l'arrivée aléatoire. Il correspond également au fait de s'engager dans une action qui pourrait apporter un avantage, mais qui comporte l'éventualité d'un danger. [...]
[...] Autrement dit, la qualité de la notation est remise en cause durant la crise de 2008 dans la mesure où les produits titrisés, bien notés au départ, se sont révélés en fait « toxiques » (Hau, Langfield et Marques- Ibanez, 2013[4]). En outre, les agences ont également été partie prenante du processus de titrisation puisqu'elles mettaient en place auprès des banques les tranches de titrisation, selon le rating attribué. En effet, pour reprendre Aglietta « la constitution du produit et la notation sont complètement imbriquées. [...]
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