Dissertation portant sur le sujet : "L'irréalisme des hypothèses néoclassiques suffit-il à rejeter la théorie ?". Si l'irréalisme des hypothèses néoclassiques contribue à remettre en cause la notion de l'homoeconomicus, l'homme économique au sens de la théorie néoclassique, et donc remettre en cause l'irréalisme de la théorie néoclassique, cela suffit-il pour rejeter la théorie ou entrevoit-on une théorie marquée par une supériorité et de nouveaux renforcements ?
[...] Il s'agit donc de reconstruire une théorie de l'équilibre général qui ne présenterait pas les limites de la théorie actuelle. Cette direction est aujourd'hui considérée comme particulièrement prometteuse. Cette nouvelle approche s'appuie aussi sur une prise en compte différente du comportement des agents. Celui-ci n'est plus considéré comme définissant ses préférences de façon isolée sans interférences avec les préférences des autres agents. L'individu est au contraire sensible) l'environnement. Enfin, on a vu l'extension du raisonnement économique à des domaines nouveaux tels que le crime et le châtiment, le mariage et la natalité, le capital humain, enfin autant de domaines qui relèvent des sciences sociales, de la criminologie qui constatent un certain impérialisme néo-classique Finalement, les difficultés ainsi rencontrées, mm en restant ds le cadre Walrasien, conduisent à penser que le projet néo classique, consistant à tirer des leçons du modèle de Arrow et Debreu puis à chercher à appliquer ces leçons à la réalité, quitte à les modifier quelque peu au fur et à mesure que le modèle intègre de plus en plus d'éléments de cette réalité, ne peut aboutir, les seules leçons du modèle étant l'existence et l'optimalité de l'équilibre, propriétés qui risquent fort de disparaître dès lors qu'on relâche certaines de ses hypothèses. [...]
[...] Enfin, une théorie du déséquilibre émerge en réaction à la théorie de l'équilibre général. Trois auteurs, Sonnenschein, Mantel et Debreu montrent que le théorème tombe en désuétude : il n'y a pas nécessairement un mécanisme de prix qui conduise à l'équilibre car les fonctions d'offre et de demande issus du modèle Arrow Debreu peuvent avoir n'importe quelle forme. Ainsi, il n'est pas possible de conclure que le tâtonnement converge vers l'équilibre et si il le fait, c'est par pur hasard. [...]
[...] L'irréalisme des hypothèses néoclassiques contribue à la remise en cause de l'homo economicus, l'homme économique et donc l'irréalisme de la théorie néoclassique. A travers la structure des marchés et la formation des prix, on peut remettre en cause la théorie de l'équilibre général et social. En effet, il s'agit de pointer les contradictions méthodologiques et les impasses théoriques du courant dominant de la science économique. Le marché, base de l'activité économique permet l'échange de biens et services, selon l'utilité relative des biens définie par chaque individu. [...]
[...] Il existe un certain nombre de conclusions à ce propos. On peut en relever deux plus précisément. En effet, souvent l'approche microéconomique est faite en recourant à l'étude de l'équilibre partiel, l' étude d'ensemble étant plus ou moins laissée à la macroéconomie qui, en fait, adopte une approche passablement différente. Dans ces conditions, l'équilibre général est en quelque sorte escamoté Ce qui peut s'expliquer, étant donné sa complexité et le peu de résultats simples qu'il permet de tirer, mais qui est quand mm fort gênant, puisqu'il constitue le noyau dur de la théorie néo-classique. [...]
[...] Donc certains économistes vont tenter de résoudre les problèmes d'hypothèses irréalistes de la théorie en utilisant les moyens des mathématiques. Modernes. Cette approche trouve son fondement dans les modèles d'Arrow Debreu et les multiples travaux qui se sont élaborés à partir de leur analyse. Si En effet, les modèles de Arrow et Debreu démontrant de l'existence de l'équilibre ne prouvent cependant pas si cet équilibre serait stable ou unique, une nouvelle perspective se développe par Maurice Allais, économiste longtemps méconnu mais dont les travaux ont été récompensé par le prix Nobel d'économie en 1988 et qui s'inscrit lui aussi dans le cadre du courant de l'équilibre général, mais dans une approche différente, par nombre d'aspects, de celle de Debreu. [...]
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