Dissertation d'économie niveau terminale sur l'organisation du travail. Celle-ci propose une comparaison entre le taylorisme et le fordisme d'une part et d'autre part les nouvelles formes d'organisation du travail. On peut se demander en quoi ces NFOT caractérisent une rupture avec le taylorisme et le fordisme et quelles en sont les nouvelles valeurs, et si les nouvelles formes ont vraiment permis de dépasser les limites de ce modèle ?
[...] En effet de nos jours encore 50% des ouvriers disent effectuer des tâches répétitives et 56% se disent soumis à des cadences élevées, ce qui ne permet pas d'affirmer que le taylorisme et le fordisme ont totalement disparu. De plus, la mise en place des NFOT a parfois été critiquée par les ouvriers eux-mêmes, qui perdaient ainsi le carcan dans lequel ils étaient contraints d'agir, perdant ainsi leurs habitudes et leurs repères. Les NFOT ont donc parfois contraints les ouvriers à travailler dans un cadre différent du leur et à quitter la sécurité de leur poste. Les principes de base du taylorisme et du fordisme n'ont pas évolué avec l'arrivée des NFOT. [...]
[...] Tout d'abord les NFOT bouleversent l'organisation de la production et du travail en la différenciant de celle du système taylorien fordien. Plusieurs catégories d'organisation du travail sont ainsi crées afin de contenter les ouvriers en leur accordant une plus grande implication dans le processus de production. Tout d'abord le travail par lots réduit la monotonie du travail de l'ouvrier lui permettant de ne pas uniquement répéter la même tâche. La rotation des postes fait découvrir aux ouvriers de nouvelles tâches alors que l'élargissement des tâches leur permet de réunir plusieurs tâches en une seule. [...]
[...] Toutes ces formes d'organisation du travail auxquelles pourrait être ajoutée la direction participative des objectifs marquent une rupture plus ou moins nette sur l'organisation du travail et de la production. S'il est vrai que les trois premières n'étendent pas beaucoup l'autonomie des ouvriers, les suivantes marquent tout de même un progrès: l'ouvrier devient plus autonome et a la possibilité d'intervenir sans en référer à un supérieur hiérarchique lorsque se pose un problème. Ainsi selon un document de l'INSEE, le propension des ouvriers à faire appel à d'autres personnes pour régler les incidents à été réduite de près de 10 points de pourcentage entre 1991 et 1998. [...]
[...] Les ouvriers simples exécutants se transforment en ouvriers spécialisés dans une infime partie de la production. L'école des Relations Humaines critique le taylorisme et le fordisme dans le sens où ces formes ont totalement occulté le fait que l'ouvrier est u homme et qu'il doit d'abord être traité en tant que tel. Marx va beaucoup plus loin dans la critique lorsqu'il proclame que l'ouvrier est totalement déshumanisé par ce système. En effet, l'ouvrier spécialisé dans des tâches très simples perd de cette façon le contrôle de sa production qu'il ne peut plus vendre directement: il devient alors complètement dépendant du capitaliste qui l'exploite. [...]
[...] Conclusion : Ainsi, alors que le taylorisme et la fordisme se révélaient incapables de répondre de manière satisfaisante aux évolutions de la conjoncture et des marchés, et qu'ils étaient rejetés par la plupart des ouvriers, les nouvelles formes d'organisation du travail ont su dans une certaine mesure combler les lacunes des anciennes formes en y substituant des notions telles que la polyvalence, l'autonomisation, le juste à temps, la satisfaction de normes de qualité capables de contenter les ouvriers et les consommateurs. Cependant ces NFOT ne sont pas la panacée : elles ne résolvent pas tout et sont encore limitées, on ne peut donc pas les considérer comme une véritables rupture face au taylorisme et au fordisme. De plus le taylorisme n'est pas mort : on en retrouve de nombreuses caractéristiques dans des secteurs comme la restauration rapide où l'hôtellerie. [...]
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