Dissertation dont le sujet repose sur les questions suivantes : Que reste-t'il de l'analyse keynésienne ? Si l'analyse keynésienne a été érigée en dogme pendant les Trente Glorieuses, qu'en reste-t'il aujourd'hui ? La « Révolution keynésienne » est-elle une parenthèse désormais refermée ou l'analyse keynésienne représente-t'elle toujours une référence d'actualité ?
[...] Pour les éléments les plus extrêmes l'objectif est même en quelque sorte de refermer la parenthèse ouverte par Keynes. C'est notamment le cas de Lucas qui en 1978 envisage la macroéconomie après les keynésiens et va même jusqu'à écrire dans son article The Death of Keynésian Economics que " les gens se sentaient offensés quand ils étaient qualifiés de keynésiens ».L'analyse keynésienne est donc sérieusement attaquée. D'autant plus que face à ces invalidations, les différents courants se réclamant du keynésianisme ont été incapables de présenter un modèle cohérent et convaincant de l'économie prônée par Keynes. [...]
[...] Le Keynes penseur de l'incertitude et des conventions ne pourrait-il pas nourrir une nouvelle social-démocratie à inventer ? Bibliographie Paul-A Samuelson, William-D Nordhaus, Economie, Economica, 18è édition C-D Echaudemaison, Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, Edition Nathan Jacques Généreux, Economie politique. Macroéconomie, Hachette E. Jolivet-Roche, Problèmes économiques contemporains, Montchrestien Jean Boncoeur, Hervé Thouémont, Histoire des idées économiques de Walras aux contemporains, Armand Colin Gilbert Abraham-Frois, Keynes et la macroéconomie contemporaine, Economica J. Brémond, Keynes et les keynésiens aujourd'hui, Hatier Christian Tutin, Héritage keynésien : des fils indignes de leurs pères ? [...]
[...] Que reste-t-il de l'analyse keynésienne ? Le 17 décembre sur France le député UDF Jean-Louis Bourlanges s'adressait à Ségolène Royale en ces termes : Vous êtes une disciple de Colbert, passez à Keynes ! Preuve que plus de 60 ans après sa mort en 1946, Keynes reste au cœur des débats politiques, qu'il soit admiré ou contesté. Si l'analyse keynésienne a été érigée en dogme pendant les Trente Glorieuses, qu'en reste-t-il aujourd'hui ? La Révolution keynésienne est-elle, comme le pensent les libéraux une parenthèse désormais refermée ou l'analyse keynésienne représente-t-elle toujours une référence d'actualité ? [...]
[...] On semble assister à une résurgence de la pensée keynésienne. Tout d'abord, l'analyse keynésienne regagne en crédibilité car la boîte à outils keynésienne peut encore servir.Les maux de notre monde sont connus : corruption, inégalités, chômage de masse, précarisation, pauvreté, exclusion, atteintes à l'environnement. On retrouve là les deux problèmes majeurs dénoncés par Keynes il y a soixante ans : Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont, le premier, que le plein emploi n'y est pas assuré, le second, que la répartition de la fortune et du revenu y est arbitraire et manque d'équité Dès lors, l'action de formes étatiques, pas seulement nationales, est indispensable tant pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui (humains, sociaux, environnementaux) que pour préparer l'avenir : autant le marché constitue un mécanisme économique irremplaçable, autant ce serait une folie mortifère que de s'en remettre à lui pour tout. [...]
[...] C'est au marché qu'on s'en remet désormais pour régler les problèmes. Néanmoins, cette libéralisation semble s'avérer incapable de résoudre la crise actuelle : la stagflation a laissé provisoirement la place à la désinflation avec des risques non négligeables de déflation de baisse cumulative des prix de certains produits, voire de crise générale, comme en témoigne le krach d'octobre 1987.De plus, la persistance et l'aggravation du chômage en particulier en Europe est extrêmement préoccupante. Dans ce contexte, l'analyse keynésienne semble retrouver un certain écho. B. [...]
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