Exposé sur la théorie de la discrimination sur les prix à partir de la théorie de Pigou. Développement de ses formes et de ses objectifs et limites de cette théorie.
[...] L'objet de la discrimination au second degré consiste donc à sélectionner différentes alternatives (en terme de couples prix/quantité ou prix/qualité) et à laisser les consommateurs choisir dans cet ensemble (auto sélection). Toute l'habileté de l'offreur consiste à proposer des choix tels que le client à qui est destinée une proposition ne sélectionne pas celle qui est faite pour un autre. La discrimination au troisième degré ou segmentation des marchés La forme la plus courante de la discrimination est la segmentation des marchés. Dans ce type de discrimination, le producteur vend un bien homogène à différents prix. [...]
[...] Cette forme de discrimination est la plus simple à mettre en œuvre. Le producteur doit identifier des caractéristiques spécifiques des consommateurs sur lesquelles il va faire reposer sa discrimination. Ces profils doivent être tels que des consommateurs appartenant à un même groupe présentent une fonction de demande individuelle similaire. On suppose que le monopole discriminant puisse discriminer entre les groupes mais pas à l'intérieur d'un groupe. Une fois le critère choisi (âge, localisation . la firme va déterminer l'élasticité de la demande sur chacun des sous marchés et va pratiquer un prix plus faible sur le marché où la demande est la plus élastique (demande très sensible à la variation des prix) et un prix plus élevé où la demande est relativement inélastique. [...]
[...] Le vendeur va donc discriminer davantage en réduisant la qualité des biens ou en défavorisant les demandeurs de biens à bas prix. Dans la pratique, les exemples sont nombreux. Dans un restaurant, face à deux menus, l'un à bas prix et l'autre à prix élevé, il est d'usage de réduire la quantité du menu à bas prix (pas de dessert, possibilités limitées C'est pour cette même raison que les voitures bas de gamme sont dépourvues de tout accessoire, les acheteurs ayant de fortes disponibilités financières ne sont pas incités à racheter à un autre consommateur le bien qui a un prix plus faible car il comporte certains défauts Un autre facteur peut rendre difficile, voire impossible, la revente au détail : l'entreprise peut rendre le bien impropre à certains usages. [...]
[...] L'hypothèse de base de la théorie de la discrimination par les prix est donc difficile à respecter dans la réalité. Il est très fréquent que le prix d'une revue diminue avec la quantité achetée, dès lors, les acheteurs sont tentés de se regrouper pour profiter de cette offre. Par exemple, en librairie, un achat groupé de 20 annales bac Hatier permet de bénéficier de 3 annales gratuites : le prix passe en effet de 142 euros ( 7.10 à 120.70 euros. [...]
[...] Information révélée par les consommateurs La discrimination au premier degré suppose que le vendeur connaisse les courbes de demandes individuelles. Dans la réalité, cette politique tarifaire est très difficile à mettre en œuvre. L'incomplétude de l'information empêche les producteurs en position de discriminer de connaître exactement les prix de réserve des acheteurs. Si les consommateurs savent qu'en annonçant une forte disponibilité à payer, ils paieront un bien plus cher qu'un autre agent, ils n'ont pas intérêt à révéler leur véritable prix de réservation. [...]
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