Après la publication de l'œuvre de John Maynard Keynes « La théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » en 1936, le modèle keynésien constituait un grand cadre de politique économique pour les gouvernements des différents pays touchés par la crise des années trente. Ce modèle est basé sur la relance de la demande, qui va faire augmenter la production des entreprises et par conséquent la création d'emploi, ce qui diminuera le taux de chômage malgré une hausse des prix. Ainsi, le modèle keynésien s'est surtout consacré à la baisse du taux de chômage en se basant sur ce que Keynes a appelé « Demande effective » sans trop se soucier de l'inflation. Dans les années 70, l'économie mondiale fut de nouveau frappée par de grandes crises caractérisées par la coexistence entre un taux de chômage et un taux d'inflation élevé appelé « stagflation ». Le modèle keynésien fut alors mis en cause par ce contexte, ce qui a permis le retour des idées libérales des néoclassiques. Mais certains auteurs contemporains prônent toujours les idées keynésiennes depuis les années 80 et continuent de rejeter la dominance des idées des néoclassiques dans l'économie. Leurs oeuvres se sont alors consacrées à apporter des développements et des précisions au modèle keynésien face aux différents contextes économiques contemporains.
[...] La monnaie apparait alors comme le moyen de rendre comparables et mesurables les différents travaux privés effectués dans chaque microsystème par les entrepreneurs. En effet, si l'on s'éloigne du marché concurrentiel pur et parfait fondé sur la rationalité des agents, il faudrait élaborer un cadre alternatif expliquant les relations économiques. Tel est l'objectif de la théorie des conventions Les conventions constitutives de la société capitaliste sont issues de la coutume et des lois. La convention rend cohérent le corps social en dépit de l'hétérogénéité des individus par l'institution d'une référence commune. [...]
[...] Ainsi, l'entrée de monnaies exogènes dans le circuit sera alors nécessaire pour que ces différentes opérations puissent avoir lieu. Une part de ces monnaies exogènes au circuit constituera alors l'intérêt requis par les banques auprès des entrepreneurs. On peut dire alors que l'intérêt est le prix de la monnaie. Notons que l'autre part des monnaies exogènes constituera le profit de l'entreprise. Le taux d'intérêt étant le prix de la monnaie peut être alors fixé sur le marché monétaire par le jeu de la concurrence entre banques selon les idées qui relèvent du libéralisme. [...]
[...] Ces derniers ne peuvent verser les intérêts que dans les conditions où ils ont aussi réalisé des profits dans leurs productions. Ce processus de productions peut être décomposé comme suit : une première phase d'élaboration du projet, ensuite une phase de réalisation constituée en premier temps par la collecte des fonds nécessaires, en second par l'acquisition des différents facteurs de productions, et en troisième par le temps de production . La dernière phase du processus de production est une phase de validation des résultats obtenus dans la phase de réalisation et elle peut être décomposée en deux temps : temps d'affichage des prix et temps de ventes des produits. [...]
[...] C'est dans le Treatise on Probability que Keynes développe ses idées de la conception de la monnaie. Avant d'entrer dans le vif du sujet, il y a lieu de signaler que le Treatise on Probability est un des ouvrages de Keynes sorti en 1921 dans lequel il affirme ses deux positions fondamentales : la distinction entre risque et incertitude ; la dimension conventionnelle de la monnaie- instrument de mesure. D'après l'analyse keynésienne, on a pu tirer les différents aspects et les rôles importants de la monnaie dans la dynamique économique. [...]
[...] Il est vrai que les formulations les plus courantes du principe de la demande effective, conformément à ce qui est écrit, dans la théorie générale de Keynes apparaissent plutôt comme ambiguës. Dillard résume cette théorie par ces mots : pour qu'il existe une demande suffisante, capable de soutenir un accroissement donné de l'emploi, il faut qu'il y ait une hausse de l'investissement réel égale à l'écart entre le revenu et la demande de consommation qui résulte de ce revenu. En d'autres termes, l'emploi ne peut pas s'accroître sans que l'investissement s'accroisse Coupé de leur contexte, ces formulations expriment la possibilité que l'investissement et l'épargne puissent ne pas être strictement égaux. [...]
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