L'investissement semble être conditionné par quelques variables économiques. Dans une économie mondialisée, celui-ci peut voir ses déterminants se raréfier ou devenir abondants en fonction du climat général des affaires des entreprises nationales et internationales.
Les perspectives de débouchés des entreprises, leur situation économique et le climat général des affaires paraissent devenir les déterminants de l'investissement. Dans quelle mesure le passage d'une économie d'endettement à une économie de marché de capitaux a-t-il fait de la perspective des débouchés, de la situation d'endettement des entreprises et le climat général des affaires des déterminants de l'investissement ?
Tout d'abord, nous rappellerons le débat entre les libéraux et les keynésiens et nous montrerons comme le délaissement a conduit depuis les années 1980 à un modèle plus libéral misant sur l'ample circulation des capitaux. Dans un second temps, il faut alors expliciter la nouvelle hiérarchie des déterminants de l'investissement qui semble effectivement faire une place prioritaire aux possibilités de financement des entreprises mais n'ignore pas pourtant les expectatives des entrepreneurs et la situation conjoncturelle des marchés. Il apparaît d'ailleurs selon la nature des investissements que les déterminants ne sont pas tout à fait identiques. En dernière analyse, il apparaît dès lors que les politiques actuelles qui poursuivent la stratégie keynésienne des taux d'intérêt bas complétée par une valorisation du profit de l'entreprise n'ont qu'une emprise limitée sur l'investissement.
[...] Aujourd'hui, s'établit un arbitrage décisif de l'utilisation du profit d'entreprises entre le profit réinvesti, la réserve et une partie distribuée aux actionnaires. En ce sens, les dividendes prélevés par les actionnaires sont susceptibles de limiter d'autant l'investissement. Les dividendes semblent aujourd'hui une obligation pour les fonds d'investissement. Par ailleurs, cette question de l'arbitrage se retrouve dans les perspectives de profits futurs. Il y a bien en ce sens un déterminant nouveau de l'investissement, l'arbitrage entre le bénéfice réinvesti et le bénéfice redistribué. [...]
[...] L'Etat a investi dans les entreprises publiques. La France a investi dans Renault, les PTT (La Poste aujourd'hui), la SNCF, des infrastructures diverses, y compris des infrastructures sociales. L'Etat a eu une impulsion forte par le plan Marshall qui a assuré le redémarrage de l'économie française. L'investissement public est présent encore dans les Pays En Développement (PED) à travers l'Etat emprunteur, c'est-à-dire l'emprunt externe de financement public. Si l'on considère à la fois l'investissement des entreprises et des ménages, il apparaît que la capacité d'investissement (la FBCF) atteignait à la fin des années 1960, début des années 1970 des niveaux qu'elle n'a plus atteints en France, soit 20-25% du Produit Intérieur Brut (PIB). [...]
[...] Parce que les effets de levier sont moins présents, moins déterminants parce que les perspectives inflationnistes sont limitées qui avaient pu faire jouer des anticipations de taux réels négatifs. b. Parce qu'il semble même que le mécanisme keynésien de trappe à la liquidité ne joue que faiblement et montre le peu d'intérêt à l'investissement. Les taux d'intérêt sont une faible motivation à investir pour les entreprises. On peut se demander si le niveau de l'investissement fait le niveau des taux d'intérêt. B. Les politiques fiscales d'incitations ont un rôle significatif, mais là encore qui n'est pas suffisant 1. [...]
[...] Ainsi face à la récession du début des années 1990, les banques centrales avaient partout baissé leurs taux. Les effets d'une telle baisse sur l'investissement restent difficiles à apprécier. Au Japon, ceux-ci n'ont pas suffi. L'évolution européenne est complexe en raison des critères de convergence. Peut-être que cela a contribué aux Etats-Unis à la reprise des capitaux de l'investissement à partir de 1992. Actuellement, cette stratégie se répète. En 2001, la banque centrale américaine, la Fed, n'a cessé de baisser ses taux d'intérêt à 12 reprises au rythme d'une fois par mois. [...]
[...] Le partage de la valeur ajoutée se fait en faveur de l'entreprise pour l'investissement. Néanmoins, il y a eu aussi le recours significatif à des banques d'affaires, à des émissions d'actions. A partir de 1860-1870, à partir du développement des grandes banques, l'emprunt bancaire a joué un rôle de plus en plus important dans l'investissement. Enfin, l'investissement public, bien que limité, a commencé à représenter une certaine part de l'investissement. C'est le cas des routes, des aménagements fluviaux, des améliorations des chemins de fer, des hôpitaux et des écoles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture