Critique des pensées préclassiques à l'égard des mercantilistes, Richard Cantillon, William Petty, physiocrates, flux économiques, théorie de la valeur, minium de subsistance, rétribution du capital, rente, propriétaire terrien, Pierre Le Pesant de Boisguilbert, interventionnisme étatique, Étienne Bonnot de Condillac
Les physiocrates n'ont pas été les seuls à critiquer les mercantilistes. Les courants de pensée préclassiques vinrent contredire les courants de pensée mercantilistes. Il y eut principalement deux grands courants de pensée, un animé par les Britanniques l'autre par les Français. Le courant britannique a principalement été mené par deux auteurs britanniques : Richard Cantillon et William Petty. Ce courant de pensée a principalement travaillé deux thèmes, celui de la valeur et celui de la répartition, puisque dès lors qu'il y a de la valeur, il y a de la richesse et la question se pose alors de savoir comment la répartir.
[...] Les courants de pensée préclassiques vinrent contredire les courants de pensée mercantilistes. Il y eut principalement deux grands courants de pensée, un animé par les Britanniques l'autre par les Français (II). I. Le courant britannique Ce courant de pensée britannique a principalement été mené par deux auteurs britanniques : Richard Cantillon et William Petty. Ce courant de pensée a principalement travaillé deux thèmes, celui de la valeur et celui de la répartition puisque dès lors qu'il y a de la valeur, il y a de la richesse et la question se pose alors de savoir comment la répartir. [...]
[...] ‒ La rente : même si elle est évaluée de façon erronée chez Petty, il l'a définie comme un surplus de valeur qui échoua au propriétaire terrien. La réparation des richesses chez Cantillon est plus complexe et plus floue. Il différencie lui aussi : ‒ Les travailleurs rémunérés par un salaire minimum leur permettant de survivre sur le long terme. ‒ Les propriétaires fonciers rétribués par une rente difficilement évaluable. ‒ Les entrepreneurs qui perçoivent des revenus proportionnels à la vigueur de la concurrence. Cantillon soulignera l'importance qu'il faut octroyer aux entrepreneurs dans la mesure où ils prennent des risques. [...]
[...] Pour pallier ces maux, il faut s'en remettre à la nature et en contrepartie restreindre l'interventionniste étatique. ‒ C'est un auteur libéral affiché qui abordera l'économique du côté de la demande : or nous l'avons vu un libéral aborde l'économique par l'offre. Il décrit pour principe que consommation et revenu sont une seule chose, la ruine de la consommation est la ruine du revenu. ‒ Il fera un plaidoyer en faveur de la libération du commerce intérieur : en France il y a des taxes pour les marchandises qui passent d'une province à une autre. [...]
[...] Avec cette thèse, il s'opposera d'une part aux physiocrates, qui en faisant confiance aux lois naturelles ont plutôt une conception objective, d'autre part aux futurs libéraux, mais annoncera ce que les néo-libéraux défendront un siècle plus tard (dans les années 70 du XIXe). Il aura également un apport en matière d'appréciation des richesses : il conteste l'idée de Quesnay selon laquelle seule la terre est la seule source de richesse et l'agriculture est là pour la multiplier. Concernant la distribution des richesses, il distingue plusieurs classes sociales : ‒ Apporteurs de capitaux ‒ Détenteur de terre ‒ Les preneurs de risques ‒ Les salariés Mais il ne donnera pas de détails pour expliquer les modes de rémunération des uns et des autres. [...]
[...] Il faut cependant noter que chez Petty, le travail détient la primauté sur la terre. S'agissant de la réflexion de Richard Cantillon sur la valeur, il affine la théorie de la valeur et dit qu'il y a une valeur normale de la marchandise, une valeur liée à son coût de production. Pour les pré libéraux, comme pour les libéraux plus tard, ce n'est plus l'or, mais le travail et la terre qui seront à l'origine de la richesse. B. Réflexion sur la répartition S'agissant tout d'abord de la réflexion de William Petty sur la répartition, ce dernier fait une distinction entre le salaire, l'intérêt et la rente : ‒ Le salaire : pour lui il équivaut au minium de subsistance. [...]
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