Crises économiques, efficience des marchés financiers, régularisation des marchés, crise des subprimes, capacité de financement, économie comportementale, théorie de la main invisible, autorégulation, cours boursiers, théorie keynésienne, nouveaux modèles économiques, interventionnisme
Chaque jour, que ce soit par l'intermédiaire des journaux, de la radio, de la télévision ou encore d'internet, les mots "crises économiques" sont présents partout. Pourtant, difficile de comprendre aujourd'hui exactement ce que ces mots représentent. Et lorsqu'on s'interroge sur les "responsables", la réponse parait unanime : c'est la faute aux marchés financiers. On peut régulièrement entendre que les marchés financiers "s'affolent" ou qu'ils "paniquent" par exemple. Alors le discours dominant appelle à la régulation des marchés, une tentative pour prévenir des crises économiques à venir… Finalement, le discours tend à dire que les marchés financiers ne sont pas efficients, puisqu'il y a des crises économiques. Mais qu'en est-il vraiment ?
Il est important de revenir sur les termes employés pour mieux comprendre. Tout d'abord, la crise économique est définie, selon le dictionnaire Larousse, comme "une rupture d'équilibre entre grandeurs économiques". Plus particulièrement, les crises financières y sont définies comme "un déséquilibre entre la sphère réelle et la sphère financière de l'économie". Le dictionnaire ajoute une liste d'exemples de crises, comme celle de 1929 par exemple, celle de la nouvelle économie en 2001 ou encore celle des subprimes en 2008, pour ne citer que les plus connues. La succession des crises est en effet un constat depuis le XXe siècle. Elles apparaissent toujours brutales, imprévues, mais pourtant revêtent toujours les mêmes mécanismes et surtout la même définition : un déséquilibre.
[...] La théorie néo-classique peut interpréter ces crises comme un ajustement des prix sur les marchés qui s'autorégulent justement. Rien d'alarmant donc, malgré les conséquences graves Cependant, loin d'un processus d'autorégulation, on constate déjà, notamment à travers l'idée de crise de confiance ou de contagion que les marchés financiers ne semblent pas aussi rationnels et donc peut-être pas si efficients que cela La théorie keynésienne : une nouvelle explication des crises questionne l'efficience des marchés financiers Le terme clef lorsqu'on parle de crise économique, ou même de crise tout court d'ailleurs, c'est la confiance. [...]
[...] Pourquoi considérer l'inefficience comme un problème ? Pourquoi une faille appelle-t-elle à être résolue ? Les théories économiques, en ce sens, nous livrent peut-être une image profondément péjorative de l'humain, quels que soient les courants de pensée. On pourrait résumer cela de la façon suivante : soit les acteurs sont assimilés à des machines et sont efficients c'est-à-dire qu'ils font de bons choix et que le monde se porte bien. Soit, les acteurs sont humains donc pleins de biais, de défauts c'est pourquoi le monde est fait d'erreur qu'il faut corriger. [...]
[...] La crise sociale dont on parle est-elle le reflet de l'inefficience de notre modèle social? Ces questions, en apparence distincte sont en faites très liées. Car à l'occasion d'une crise économique, la légitimité et l'efficacité de l'action publique sont questionnées, mais également parce que le modèle social est lui-même repensé, au vu des inégalités par exemple. Il serait alors plus pertinent de se concentrer sur le terme crise ici qui vient du latin crisis et désigne la manifestation brutale et violence d'une maladie. [...]
[...] Est-ce la preuve de l'inefficience des marchés financiers pour autant ? Intéressons-nous à la notion de marchés financiers pour y voir plus clair. Il est parfois difficile de voir concrètement ce qu'on met derrière ce flou collectif des marchés financiers puisqu'ils désignent une multitude d'acteurs, que ce soit des entreprises, des particuliers ou des institutions financières par exemple. Les marchés financiers sont des lieux où se rencontre l'offre et la demande, et donc où se fixe le prix, par exemple d'une action ou d'une obligation. [...]
[...] Les crises économiques remettent-elles en cause l'efficience des marchés financiers ? Chaque jour, que ce soit par l'intermédiaire des journaux, de la radio, de la télévision ou encore d'internet, les mots crises économiques sont présents partout. Pourtant, difficile de comprendre aujourd'hui exactement ce que ces mots représentent. Et lorsqu'on s'interroge sur les responsables la réponse parait unanime : c'est la faute aux marchés financiers. On peut régulièrement entendre que les marchés financiers s'affolent ou qu'ils paniquent par exemple. Alors le discours dominant appelle à la régulation des marchés, une tentative pour prévenir des crises économiques à venir Finalement, le discours tend à dire que les marchés financiers ne sont pas efficients, puisqu'il y a des crises économiques. [...]
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