Au sens strict, les marchés financiers recouvrent les marchés d'actions et d'obligations en bourse. Mais, nous considérerons une vision plus large qui inclut non seulement la finance directe mais aussi le financement intermédié ainsi que les marchés des changes puisque souvent une crise financière s'accompagne d'une crise de change et que les banques sont des acteurs importants des marchés boursiers et du marché des changes.
La question qui nous préoccupe alors consiste à se demander si les krachs boursiers, les crises bancaires ou les crises de change ont un impact significatif sur l'activité économique ? Un observateur naïf pourrait tomber des nues devant cette question, tant le bon sens conduit à répondre par l'affirmative. Nous avons tous dans notre mémoire collective des images de paniques bancaires, de suicides lors du krach boursier de 1929, d'allemandes allant acheter du pain en 1922 avec de pleines brouettes de billets de banque dépréciés (...)
[...] Les crises des marchés financiers ont-elles un impact sur l'activité économique ? Au sens strict, les marchés financiers recouvrent les marchés d'actions et d'obligations en bourse. Mais, nous considérerons une vision plus large qui inclut non seulement la finance directe mais aussi le financement intermédié ainsi que les marchés des changes puisque souvent une crise financière s'accompagne d'une crise de change et que les banques sont des acteurs importants des marchés boursiers et du marché des changes. La question qui nous préoccupe alors consiste à se demander si les krachs boursiers, les crises bancaires ou les crises de change ont un impact significatif sur l'activité économique ? [...]
[...] Les institutions constituées par la monnaie et l'ensemble des marchés financiers ont pour but de financer l'activité économique. Elles sont une condition nécessaire mais évidemment pas suffisante de la croissance. L'épargne des uns finance les investissements des autres, mais depuis Solow, on sait que ce n'est pas le niveau d'épargne qui détermine le taux de croissance. Lorsque ces institutions sont en crise, la croissance économique est forcément perturbée, mais chaque crise est aussi une occasion de corriger les défauts des systèmes financiers et d'améliorer le financement de l'économie. [...]
[...] On comprend que dans ce cas, ce n'est pas la crise des marchés financiers qui provoque la récession économique mais le contraire. Soit il y a des dysfonctionnement des marchés financiers, l'information n'a pas été parfaite, les instructions boursières sont grippées, il ne s'agit pas d'un coup de froid dans l'activité économique mais simplement le thermomètre est cassé. L'analogie s'arrête là car si un thermomètre brisé n'a jamais fait baisser la température, un krach boursier n'est pas neutre vis-à-vis de l'activité économique, au moins à court terme. [...]
[...] Les politiques monétaires menées eurent une forte influence expansive, les investissements sont redevenus attrayants grâce aux baisses des tax d'intérêt et à la moindre séduction de la bourse. En France, on parlera des Trois Glorieuses de 1988 à 1990 pendant lesquelles le taux de chômage baissera pour la première fois depuis 1973, notre premier ministre de l'époque Michel Rocard s'en vante encore aujourd'hui. Le krach de la nouvelle économie de l'internet de mars 2000 n'eut pas non plus d'impact évident sur la croissance. [...]
[...] Pourtant, les marchés financiers permettent d'améliorer le niveau de vie et le bien-être de la population. Sans marchés financiers, comment un jeune couple issu d'une famille modeste pourrait-il devenir propriétaire ? Les multiples et ingénieuses innovations financières permettent de diviser et de mutualiser les risques à un tel point que celui-ci paraît, à tort, négligeable et incite à en prendre davantage à l'image d'un motard protégé d'un casque et d'une combinaison qui se sentant indestructible va piloter sa machine imprudemment. [...]
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