À la fin des années 50, un débat fait rage entre keynésiens (de type interventionnisme pour défendre le plein emploi) et les libéraux (qui font confiance aux marchés). Il concerne le lien entre le niveau des salaires et le niveau de l'emploi. C'est dans ce contexte-là que Phillips publie en 1958 une étude statistique entre la relation entre taux de chômage et taux de croissance des salaires nominaux. Le champ de cette étude est le Royaume-Uni de 1951 à 1957.
Ce que fait apparaître l'étude est l'existence d'une relation non linéaire et décroissante entre les deux variables. Cette relation nous dit qu'il existe un taux de chômage u* pour lequel les salaires sont constants. Elle dit aussi que plus u est petit devant u*, plus les salaires augmentent rapidement. A l'inverse, quand on s'éloigne de u*, et quand le taux de chômage augmente par rapport à u*, on voit apparaître une pression à la baisse sur les salaires nominaux.
[...] La demande de travail recouvre à la fois les emplois occupés et les emplois vacants. Si j'ai un déséquilibre sur le marché du travail, cela veut dire que j'ai une inadéquation entre offre et demande ie excès de demande positif ou négatif. Si j'ai un excès nul, cela veut dire que le nombre d'emplois vacants vaut celui des chômeurs. Il existe donc une situation d'équilibre sur le marché du travail, avec du chômage. C'est le sens qu'il donne à u*. [...]
[...] Ils en déduisent l'existence d'un arbitrage possible entre inflation et chômage, ie toute politique de lutte contre l'inflation aura un coût en terme de chômage, et inversement. Chapitre la courbe de Phillips augmentée des anticipations La relecture monétariste À la fin des années 60, de nouvelles études empiriques sur la relation inflation/chômage mettent en évidence l'instabilité de ce lien de Phillips. Les nouvelles observations ne s'inscrivent pas dans la continuité des précédentes. Du coup, la conclusion qui s'impose c'est qu'on a pas une seule courbe de Phillips, mais on une famille de courbes qui se déplacent dans le temps. [...]
[...] À long terme la courbe de Phillips devient verticale, le taux de chômage devient insensible aux variations des salaires nominaux ou des prix, seule la variation du salaire réel d'équilibre fait changer les choses. En E0, stabilité des prix. Le salaire réel est en situation d'équilibre. L'augmentation des prix fait baisser le salaire réel > excès de demande de travail > augmentation salaires nominaux par les entrepreneurs. Mais les prétentions salariales font que les salaires augmentent moins que les prix. Conséquence: le taux de variation des salaires nominaux et inférieurs à l'inflation > le taux de chômage baisse. [...]
[...] Il faut que les prix augmentent plus vite que les salaires, mais cela coûte cher en inflation. C'est comme ça que Friedman rencontre de la stagflation: l'idée que l'inflation augmente sans la diminution du taux de chômage. Idée de NAIRU: les gouvernants doivent ce taux de chômage s'ils veulent éviter dans un processus inflationniste (politique de gestion de la demande). Légitimisation des politiques inflationnistes et de l'inefficacité des politiques de relance monétaires. Comment sait-on si on est au taux de chômage naturel ? On ne le sait pas. Il peut bouger. [...]
[...] Ils en déduisent l'existence d'un arbitrage possible entre inflation et chômage, ie toute politique de lutte contre l'inflation aura un coût en terme de chômage, et inversement. Dans le modèle IS-LM, si je stimule la demande, j'augmente le niveau de production et donc celui de l'emploi et donc du niveau général des prix. Il y a un arbitrage à trouver entre l'inflation et le chômage. La problématique c'est le progrès technique, la répartition des gains de productivité. C'est de l'inflation par les coûts. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture