Le principe de la courbe d'indifférence apparaît pour la première fois chez l'économiste Edgeworth dans son ouvrage « Mathematical Physics », à la fin du XIXe siècle. Cet économiste était un héritier direct de la pensée marginaliste de Jevons. Cette théorie est certes perfectionnée par Pareto et Fischer, mais ne devient vraiment célèbre qu'à la parution de « Mathematical Groundwork », de Bowley, en 1924. Elle constitue depuis l'une des pierres angulaires de l'analyse économique néoclassique
[...] b / Fonction sociale de la consommation Les néo-classiques n'envisagent la consommation que sous l'angle de la satisfaction individuelle, or celle-ci possède également une fonction sociale, mise en évidence dans la seconde moitié du XXème siècle par des sociologues. Par exemple, l'individu tendra à acheter une voiture ou des habits non pas en fonction de la satisfaction directe (confort, solidité ) qu'il en retire, mais en fonction de l'image que cela procure dans la classe sociale à laquelle il appartient. C'est le phénomène de consommation ostentatoire. De plus, le changement de courbe ne s'effectuera plus en fonction du revenu, mais par volonté de suivre, voire d'être en avance sur la mode. [...]
[...] C'est une autre des applications majeures des courbes d'indifférence Finalement, on peut établir un parallèle avec les isoquants. Un isoquant est une courbe indiquant l'ensemble des combinaisons de capital et de travail qui, pour un état donné des techniques, permettent de produire une même quantité L'allure de ces isoquants est similaire à celle des courbes d'indifférence. En effet, pour maximiser la quantité produite (l'utilité sur les courbes d'indifférence.), il faut une combinaison optimale du capital et du travail, assimilables aux deux biens. [...]
[...] Sur le graphique ci-contre, nous avons : UA = UB = U0. c / Allures des courbes Une courbe d'indifférence aura systématiquement une allure décroissante et convexe coudée vers le bas Selon le degré de substituabilité des biens, le coude sera plus ou moins accentué. Il sera totalement nul (la courbe est une droite) dans le cas de deux biens parfaitement substituables. Dans le cas de deux biens parfaitement complémentaires, le coude sera à angle droit. Cf la fiche d'E. [...]
[...] Pour trois biens, il est encore possible de parler d'une surface d'indifférence représentée en trois dimensions. Mais au-delà, on ne peut plus que se contenter de systèmes d'équations 4 / Conclusion : Les applications des courbes d'indifférence en analyse économique Cet instrument qu'est la courbe d'indifférence a essentiellement permis de simplifier l'analyse néoclassique et de formaliser simplement l'équilibre des consommateurs grâce à l'hypothèse d'individualité. Grâce à cette courbe, il est beaucoup plus simple de déterminer comment un consommateur va équilibrer sa consommation de deux biens. [...]
[...] Il se formalise : . Remarques : Pour deux biens parfaitement substituables, le TMS est toujours de 1 : quand on boit un litre de Vittel en plus, il faut boire un litre d'Evian en moins pour obtenir la même satisfaction. Pour deux biens complémentaires, le TMS est toujours nul : si l'individu sacrifie l'achat d'une chaussure droite, il n'achètera pas pour autant une ou plusieurs chaussures gauches. c / Convexité Pour démontrer la convexité de la courbe, il suffit d'étudier le rapport UmX/UmY. [...]
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