Le modèle néoclassique présenté par Solow est un modèle de croissance exogène. Il est détaillé dans l'essai "A Contribution to the Theory of Economic Growth" écrit en 1956. Il est alors question de comprendre les différences de croissance économique que nous pouvons observer entre les pays. Comment croissent les économies, les unes par rapport aux autres et pourquoi certaines économies croissent plus que d'autres?
La fonction de production dans le modèle de Solow montre comment les facteurs de production, par exemple le capital physique K et le travail L génèrent le produit agrégé d'une économie, c'est-à-dire le PIB. D'autres facteurs tels que le capital humain ou le savoir technique peuvent également être engagés. On observe une productivité marginale décroissante de chacun des facteurs de production.
Si on ajoute de manière successive des unités supplémentaires d'un facteur de production, les quantités des autres facteurs étant maintenues inchangées, l'économie produira certes davantage, mais par accroissements successifs de plus en plus modestes. De plus, les rendements d'échelle sont constants.
[...] Krugman, collection Ouverture économique : prémisses éd. De Boeck Page 432. La propriété du capital n'étant pas mise en cause, les agents seront en mesure de tirer bénéfice des savoir-faire qu'ils ont acquis. [...]
[...] Les économies convergent donc vers des états stationnaires impliqués par ces facteurs propres. Conclusion Si toutes choses étaient égales par ailleurs, les pays pauvres devraient connaître une croissance de leur PIB forte réalisant ainsi le rattrapage leur permettant de converger vers des niveaux de croissance similaires à ceux des pays riches. Il s'avère en réalité que les choses (Etat de droit, infrastructures, éducation, etc.) ne sont pas égales par ailleurs. Il ne s'agit donc pas de comprendre le modèle de Solow comme postulant la convergence absolue des revenus par tête entre pays mais bien comme un modèle qui, par la notion de convergence conditionnelle, conditionne la convergence des pays à l'existence d'un même état initial et surtout de mêmes conditions structurelles. [...]
[...] Si la croissance du Mexique fut moins rapide, le modèle de Solow l'analyse par le fait qu'il était plus proche de son équilibre de long terme que le Japon du sien. Ainsi, on peut voir sur le schéma que le Mexique et le Japon n'atteignent pas le même équilibre stationnaire car ils n'ont pas les mêmes conditions structurelles. Il y a donc bien convergence au sens du modèle de Solow : les pays convergent vers leur sentier d'équilibre de long terme d'autant plus vite qu'ils en sont éloignés ; mais il n'y a pas convergence absolue au niveau mondial. [...]
[...] On parle alors de la convergence de chaque économie vers son propre sentier d'équilibre. Peut-on en conclure que les pays convergeraient vers un même niveau d'équilibre ? En effet, des pays ayant de mêmes caractéristiques structurelles (fonctions de production, taux d'épargne, taux de dépréciation et taux de croissance démographique identiques) atteindront le même niveau de production et de revenu par tête. Ils croîtront donc de façon similaire jusqu'à l'équilibre stationnaire. Leurs PIB ou revenus par tête devraient ainsi converger en termes de niveau et de taux de croissance. [...]
[...] D'autres pays tels que les "Dragons Asiatiques" (Corée du Sud, Taiwan, Singapour . ) se sont aussi engagés dans ce processus de convergence. C'est ce que l'on peut voir représenté sur notre schéma[2]. Le Japon, dans un effet de rattrapage, converge vers un même niveau de croissance que les Etats-Unis. En revanche, si les pays n'ont pas les mêmes caractéristiques structurelles, leurs sentiers d'équilibre diffèrent. En 1820, le Mexique avait un PIB réel par habitant supérieur à celui du Japon. [...]
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