Le concept de concurrence est, avec celui de libre-échange, une des idées centrales de la pensée économique classique. Cette notion de concurrence, permettant pour les classiques le bon fonctionnement d'un marché libre, a trouvé avec le développement de l'outil mathématique et de l'analyse néo-classique, une formalisation nouvelle, à travers le modèle de « concurrence pure et parfaite ». Ce concept de concurrence pure et parfaite est rapidement devenu une pièce centrale de l'orthodoxie économique, notamment sous l'influence d'économistes tels que Walras ou Pareto.
Le modèle de concurrence pure et parfaite est une construction théorique, qui ne vise pas à décrire la réalité effective des marchés, mais plutôt à fournir une référence, un cadre explicatif, et un modèle idéal vers lequel il convient de tendre.
Pour parvenir à saisir ce concept de concurrence pure et parfaite, on étudiera d'abord les conditions qui en forment la base, avant de s'intéresser aux caractéristiques qu'il confère aux marchés, fondement de son intérêt théorique.
[...] L'acheteur quant à lui connaît précisément les prix de vente pratiqués par toutes les entreprises. Ces trois dernières conditions assurent que les mécanismes de la concurrence peuvent jouer de façon totalement libre. Ainsi, la concurrence pure et parfaite repose sur cinq hypothèses, qui en font de manière évidente un modèle souvent bien éloigné de la réalité. Comment expliquer alors qu'il tienne une place aussi prépondérante dans la théorie économique ? Force est de constater qu'il présente malgré tout un intérêt certain, car il offre des particularités qui en font un cadre explicatif particulièrement puissant. [...]
[...] La concurrence pure et parfaite Le concept de concurrence est, avec celui de libre-échange, une des idées centrales de la pensée économique classique. Cette notion de concurrence, permettant pour les classiques le bon fonctionnement d'un marché libre, a trouvé avec le développement de l'outil mathématique et de l'analyse néo-classique, une formalisation nouvelle, à travers le modèle de concurrence pure et parfaite Ce concept de concurrence pure et parfaite est rapidement devenu une pièce centrale de l'orthodoxie économique, notamment sous l'influence d'économistes tels que Walras ou Pareto. [...]
[...] Le libre jeu des lois du marché : l'exemple essentiel de la formation des prix Une caractéristique essentielle d'un marché de concurrence pure et parfaite tient au mode de formation des prix. En effet, chaque entreprise particulière n'a aucun pouvoir de décision sur le prix du bien qu'elle produit. Ainsi, à cause de la concurrence et de la faiblesse de son propre poids dans l'ensemble du marché, elle est obligée de pratiquer le prix du marché Tout prix supérieur lui ferait perdre la totalité de sa clientèle. [...]
[...] Conditions qui permettent d'assurer d'une part que le marché est pur de tout élément de monopole, et d'autre part que les mécanismes de la concurrence peuvent jouer parfaitement, d'où la double appellation de pure et parfaite Ces cinq conditions, si elles en font un modèle relativement éloigné de la réalité, permettent en revanche de définir une situation particulièrement intéressante. En effet, elle permet de simplifier le fonctionnement des marchés pour en faire émerger les grandes caractéristiques. De plus, elle détermine une situation optimale, dans laquelle les lois du marché déterminent librement les meilleures conditions possibles. Ainsi, à la fois modèle explicatif et idéal vers lequel tendre, l'hypothèse de concurrence pure et parfaite constitue une pièce maîtresse de la théorie économique néoclassique. [...]
[...] (Un équilibre en situation de concurrence pure et parfaite correspond en fait à un optimum de Pareto autrement dit, une situation dans laquelle on ne peut plus améliorer la situation d'un des agents sans détériorer celle de l'autre.) Ainsi, la situation de concurrence pure et parfaite, si elle ne permet pas d'appréhender la réalité des marchés, peut servir d' idéal d'objectif à atteindre, au sens où sa transposition dans le monde réel conduirait à un équilibre optimal. Il s'agirait donc, dans le cadre de la théorie néoclassique, d'une situation vers laquelle il faut tendre autant que faire se peut. Ainsi, la concurrence pure et parfaite est d'une part un outil qui permet de schématiser le fonctionnement des marchés en en faisant apparaître les traits les plus fondamentaux. Elle est d'autre part une situation optimisant les propriétés des marchés, et peut apparaître comme un idéal à atteindre. [...]
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