Le Petit Robert donne quatre définitions de la rente : revenu périodique d'un bien ou d'un capital ; produit périodique qu'une personne est tenue de servir à une autre personne ; emprunt d'État représenté par un titre qui donne droit à un intérêt ; enfin, « revenu de la productivité naturelle d'une terre, distincte de celle du travail et du capital investis ». C'est cette dernière acception du terme de rente que nous allons étudier.
[...] Il revient donc sur l'état stationnaire de Ricardo en montrant l'importance du facteur temps. C'est ainsi qu'il critique le pessimisme de l'état stationnaire de Ricardo, montrant que la théorie des rendements décroissants à courte échelle ne peut être généralisée à long terme La rente énergétique et l'écologie en balance La distinction entre ressources naturelles épuisables et non épuisables est importante. Alors que toutes les ressources naturelles ont en commun de ne pas pouvoir être reproduites par l'homme, les ressources épuisables ont ceci de spécifique que leurs stocks peuvent être complètement dissipés par l'activité humaine. [...]
[...] En effet, seuls les rentiers bénéficient de cette décroissance graduelle des profits. ( La masse salariale s'accroît aux dépens des profits, on peut imaginer qu'à long terme le taux de profit sera alors nul, et l'accumulation s'arrêtera. C'est la caractéristique de l'état stationnaire Les implications socio-politiques des théories de Ricardo Nous l'avons vu : l'augmentation des prix entraîne une augmentation de la rente. En contrepartie, certes, les profits baissent. Mais le revenu des rentiers n'étant pas fonction des profits, ceux-ci verront leurs revenus nets augmenter. [...]
[...] Quels ont été leurs effets ? 2. Les conséquences directes et l'héritage de l'œuvre ricardienne Des implications plus ou moins explicites La croissance mise en balance Nous savons que les économistes classiques s'intéressaient avant tout à déterminer la façon dont se fixait et évoluait la répartition du produit et du capital entre les différents ordres de la société (propriétaires, capitalistes, travailleurs). Il suffit de pousser la réflexion un peu plus loin. Avec la loi des rendements décroissants, le produit marginal a tendance à baisser, donc les prix augmentent, donc les salaires de subsistance augmentent pour maintenir une valeur réelle constante, donc les profits baissent et l'accumulation, l'investissement et la croissance baissent. [...]
[...] La clef de l'analyse ricardienne se trouve dans le fait que la dernière unité de terre exploitée, la terre marginale, ne paie pas de rente. L'intégralité des meilleures terres est cultivée. Les terres dites meilleures sont donc en quantité limitée. Ainsi les propriétaires fonciers qui les possèdent ont le monopole d'une ressource rare et peuvent fixer leur prix. ( Mais tant qu'il reste des terres cultivables (quoiqu'« inférieures les propriétaires n'ont pas le monopole de toutes les terres qu'il soit. [...]
[...] Pourtant, on peut se demander si justement, avec cette concentration ciblée des intérêts et l' épuisabilité des terres, nous ne basculons pas dans une évaluation économique qui ne pourra plus que s'articuler en termes d'une rente non pas différentielle mais de rareté, qui reste intouchée par les économistes. Bibliographie indicative Le profit, la rente et la ville, Christian Topalov, Economica Le pouvoir des rentiers. Essai sur l'histoire de la rente et des rentiers des origines à nos jours, Smaïl Goumeziane, Paris-Méditerranée, 2003. [...]
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