Adam Smith (1723-1790) soutient, dans son ouvrage "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations " ( 1776), que le libre échange est facteur d'enrichissement pour les nations se livrant au commerce international. Cette affirmation aura véritablement un écho au XIXe siècle, période où la plupart des pays en plein processus d'industrialisation auront cœur à s'enrichir et à exporter les productions industrielles dans lesquelles ils se sont spécialisés. Ou bien même importer les productions dont ils ont besoin puisque, comme l'affirme François Quesnay, physiocrate « il n'y a point de Royaume dont le territoire produise toutes les richesses propres à la jouissance de ses habitants. »
Pour autant, peut-on s'ouvrir sans crainte au commerce extérieur et à l'échange international ? Autrement dit, commerce extérieur et croissance entretiennent-ils uniquement une relation vertueuse à cette période charnière qu'est celle de l'industrialisation ? Le commerce extérieur correspond à l'ensemble des échanges commerciaux qu'une nation réalise avec les autres pays. L'analyse de ce sujet s'étendra sur le XIXe siècle, dans les pays en phase d'industrialisation.
[...] à se spécialiser dans l'agriculture pour nourrir, au propre comme au figuré, la croissance industrielle britannique. En définitive, c'est seulement après avoir préservé l'industrie de l'échange international pour qu'elle arrive à maturation que l'Angleterre s'est enfin véritablement consacrée au commerce extérieur. On peut alors affirmer que le commerce extérieur entretient véritablement une relation vertueuse avec la croissance seulement en complémentarité avec une politique de type protectionnisme éducateur telle que l'a présentée Friedrich List. D'autant plus que, après l'abolition des Corn Laws, les Britanniques n'en deviennent pas pour autant des supporters enthousiastes du libéralisme commercial. [...]
[...] Le commerce extérieur ne profite pas à tous et pas dans les mêmes conditions. On peut aussi formuler une objection en ce qui concerne l'efficacité de la spécialisation : la spécialisation permet d'utiliser au mieux le travail, autrement dit de rendre l'économie d'un pays plus productive. Mais cet avantage est limité, car réaliser une fois pour toutes c'est le niveau de la production qui apparaît plus élevé et pas automatiquement le taux de croissance qui augmente proportionnellement. Autre objection en ce qui concerne les économies d'échelle : les économies d'échelle sont limitées: la baisse du coût devient négligeable au-delà d'un certain niveau de production. [...]
[...] Mais d'autres échanges comme ceux qui se sont réalisés avec les colonies ont créé des inégalités. D'autre part, le commerce extérieur favorise la spécialisation, l'élargissement des marchés et l'accès aux savoirs faire, ce qui est indubitablement un avantage pour la croissance. Mais ces avantages sont tout de même limités. La réponse certaine qu'on peut apporter c'est que l'efficacité du commerce extérieur sur la croissance n'est envisageable qu'avec une étape préalable de maturation de l'industrie, avec une politique du type protectionnisme éducateur. [...]
[...] C'est Adam Smith qui le premier théorise, au XVIIIe siècle, le problème de l'échange international. Pour lui, seul un avantage absolu (quand un pays produit plus efficacement que tous les autres un bien donné) peut inciter un pays à exporter. Cinquante ans plus tard, Ricardo, à la fois économiste et élu à la Chambre des Communes britannique, reprend et peaufine l'analyse. Alors que le protectionnisme est la règle, il énonce la théorie des avantages comparatifs en démontrant le bien-fondé du libre-échange. [...]
[...] Ou bien même importer les productions dont ils ont besoin puisque, comme l'affirme François Quesnay, physiocrate il n'y a point de Royaume dont le territoire produise toutes les richesses propres à la jouissance de ses habitants Pour autant, peut-on s'ouvrir sans crainte au commerce extérieur et à l'échange international? Autrement dit, commerce extérieur et croissance entretiennent-ils uniquement une relation vertueuse à cette période charnière qu'est celle de l'industrialisation ? Le commerce extérieur correspond à l'ensemble des échanges commerciaux qu'une nation réalise avec les autres pays. L'analyse de ce sujet s'étendra sur le 19e siècle, dans les pays en phase d'industrialisation. L'échange international présente trois avantages principaux: il favorise la spécialisation, élargit les marchés et donne accès aux techniques. La spécialisation est un avantage mis en avant depuis Smith. [...]
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