En 1776, Adam Smith publie "De la richesse des nations" et devient le premier auteur de la pensée libérale classique. Depuis, la pensée libérale domine la science économique. Mais cette pensée classique fut contestée par des auteurs de l'époque, par exemple par les socialistes avec Marx, puis reprise et transformée par les néoclassiques. Les classiques ont une vision très épurée de l'économie, l'activité économique s'équilibre d'elle même. En effet, l'Etat intervient peu, n'assurant que les fonctions régaliennes.
L'école néoclassique succède à l'école classique, en gardant de nombreuses caractéristiques de la théorie classique, mais en établissant des ruptures visibles. Trois écoles vont simultanément et indépendamment apparaître en Europe à partir de 1870, et vont élaborer une pensée dite néoclassique. On peut ainsi distinguer les écoles de Vienne (Menger), de Lausanne (Walras) et de Cambridge (Jevons) qui ajoutent à la théorie classique de nouveaux concepts.
[...] Sur les marchés monétaires, le taux d'intérêt met en relation les emprunteurs et les prêteurs. Les emprunteurs souhaitent utiliser leurs emprunts pour bénéficier de bénéfices supérieurs aux intérêts qu'ils ont à payer. Les épargnants, quant à eux, veulent être dédommagés pour la jouissance différée de leur argent. Un arrangement semblable doit être trouvé pour les salaires versés en rémunération du travail effectué. Sur un marché du travail concurrentiel, le niveau de salaire s'établit de manière à égaler productivité du travail et taux de substitution entre consommation et loisir, en clair, ce qu'il faut offrir au salarié pour qu'il renonce à une partie de son temps libre. [...]
[...] Nouvelles approches homo oeconomicus : les néo-classiques inventent le concept de l'homo oeconomicus : les agents économiques sont des homo oeconomicus : êtres rationnels qui font des choix cohérents, logiques et sont capables d'adapter des moyens aux fins Il s'agit d'une rationalité maximisatrice ou subtentive : l'individu cherche à obtenir la satisfaction maximale en ayant recours au minimum de moyens, de dépenses, d'efforts. Il raisonne toujours en terme de coût/ avantage, recherche de la meilleure efficacité. Cette rationalité est parfaite : l'homo oeconomicus est sensé connaître parfaitement l'information dont il a besoin pour faire ses choix. [...]
[...] Des Classiques aux néoclassiques : continuités et ruptures Des Classiques aux néoclassiques : continuités et ruptures En 1776, Adam Smith publie De la richesse des nations et devient le premier auteur de la pensée libérale classique. Depuis, la pensée libérale domine la science économique. Mais cette pensée classique fut contestée par des auteurs de l'époque, comme par exemple les socialistes avec Marx, puis reprise et transformée par les Néoclassiques. Les classiques ont une vision très épurée de l'économie, l'activité économique s'équilibre d'elle même. [...]
[...] L'économiste britannique Alfred Marshall, dans Principes d'économie politique (1890), explique ainsi le fonctionnement de l'offre et de la demande : sur des marchés concurrentiels, les préférences des consommateurs pour les marchandises à bas prix et les préférences des vendeurs pour les prix élevés s'ajustent à un niveau susceptible de convenir aux deux parties. Pour tout prix réel, les acheteurs sont alors désireux d'acquérir la quantité de marchandises que les vendeurs sont prêts à offrir. Le même équilibre obtenu par l'adéquation entre offre et demande s'opère sur le marché de la monnaie et sur celui du travail. [...]
[...] Tels sont les fondements de l'économie classique, à savoir l'action individuelle libre. Toute action qui entraverait la liberté d'initiative de l'individu apparait comme néfaste pour l'économie ; est ici visée l'action de l'Etat, qui doit se limiter à ses fonctions régaliennes (assurer la justice, l'ordre ) et ne pas intervenir dans le secteur économique et commercial ; les classiques, comme les néo-classiques, sont pour la suppression des barrières douanières, le libre-échange, la concurrence, etc. Laisser faire, laisser passer - l'ordre naturel : si classiques et néo-classiques se posent en faveur de l'effacement de l'Etat dans le domaine économique, c'est parce qu'ils croient en l'existence d'un ordre naturel, une autorégulation du marché et de l'activité : Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il [l'individu] travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société que s'il avait réellement pour but d'y travailler. [...]
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