Le Capital, livre 1, section VIII, chapitre 19, Karl Marx, 1862, système capitaliste, exploitation du travailleur, force de travail, marchandise, force ouvrière, modes de production, rapport salarial
Dans cet extrait, Marx défend l'idée selon laquelle, dans le système capitaliste, l'exploitation du travailleur est dissimulée derrière le salaire qui tend, en apparence, à montrer que l'emploi de sa force de travail est rémunéré à sa juste valeur. Pour comprendre son argument, il faut revenir sur les concepts, non détaillés dans cet extrait, mais sur lesquels Marx s'appuie. Dans une économie capitaliste, la force de travail (capacité physique de l'ouvrier) est considérée comme une marchandise, elle s'échange donc comme telle selon la loi d'échange équivalent.
[...] Ainsi, le contrat, entre le travailleur et le capitaliste, signe simplement la location de sa force de travail pendant une durée déterminée. Une variable reste cependant indéterminée, il s'agit de l'intensité de l'emploi de cette force et in fine, du nombre d'heures de travail par jour que le travailleur doit réaliser. Le capitaliste va, dès lors, chercher à tirer profit de cette indétermination en faisant travailler l'ouvrier au-delà des termes du contrat ie au-delà du travail nécessaire qui permet au travailleur de reproduire sa force de travail : il s'agit du surtravail. [...]
[...] Le Capital, livre section VIII, chapitre 19 - Karl Marx (1862) I. L'exploitation du travailleur Dans cet extrait, Marx défend l'idée selon laquelle, dans le système capitaliste, l'exploitation du travailleur est dissimulée derrière le salaire qui tend, en apparence, à montrer que l'emploi de sa force de travail est rémunéré à sa juste valeur. Pour comprendre son argument, il faut revenir sur les concepts, non détaillés dans cet extrait, mais sur lesquels Marx s'appuie. Dans une économie capitaliste, la force de travail (capacité physique de l'ouvrier) est considérée comme une marchandise, elle s'échange donc comme telle selon la loi d'échange équivalent. [...]
[...] Ainsi, dans cet extrait, Marx s'attache à démystifier le mode de production capitaliste qui repose sur de « fausses apparences » à savoir l'échange d'équivalent mutuellement avantageux, l'égalité du possesseur de la force de travail et du capitaliste, le profit réciproque Dans le rapport salarial, l'ouvrier se reproduit lui-même (il reproduit sa force de travail), mais reproduit également, de manière dissimulée, le capital qui le domine et l'exploite (son salaire est inférieur à la valeur qu'il crée au capitaliste). Marx met, ainsi, en lumière une contradiction selon laquelle le salaire du travailleur est le support de son exploitation, mais permet également de la masquer. [...]
[...] Il apparaît donc légitime de s'interroger sur la raison pour laquelle le travailleur accepte de ne pas être payé à la hauteur du travail qu'il a fourni, et ce que s'attache à démontrer Marx, dans cet extrait, permet d'apporter une réponse à cette interrogation. En effet, l'auteur met en lumière le fait que le salaire masque le surtravail, la production de plus-value et donc l'exploitation du travailleur : la rémunération donne l'illusion que le capitaliste rémunère la journée de travail dans sa totalité. Cependant, comme nous l'avons évoqué, la journée de travail est divisée en travail nécessaire et surtravail, « en travail payé et non payé ». [...]
[...] Cette « fausse apparence » berce à la fois les travailleurs et la société d'une illusion d'égalité (échange de valeur égale), d'harmonie des intérêts (chacun y retire un intérêt personnel) ou encore d'une « mystification de la production capitaliste » voire d'un éloge à l'égard de ce mode de production qui semble être capable d'accumuler du capital grâce à l'habilité du capitaliste et l'alliance fructueuse entre ce dernier et le travailleur. C'est ce qui permet à Marx de parler de « mystifications de la production capitaliste ». [...]
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