Auteurs classiques, Karl Marx, David Ricardo, Adam Smith, origine des crises économiques, dynamique capitaliste, croissance extensive, hausse de production, loi des rendements décroissants, pensée hétérodoxe, déséquilibres sectoriels de l'économie
Au sens strict, le capitalisme est un système économique fondé sur le droit à la propriété individuelle, plus particulièrement en ce qui concerne les moyens de production. Ce régime économique et social scinde en effet la société en classes distinctes, celle détenant les capitaux (capitaliste) et celle apportant la force de travail dans les différents types de processus de production (prolétariat). La répétition des crises économiques dans l'histoire peut nous amener à nous interroger quant à leur origine. Trois des premiers auteurs majeurs analystes économiques à s'être penchés sur la question sont Smith, Ricardo et Marx. Cette question sur la provenance de crises économiques peut être considérée comme toujours d'actualité quand on constate celles du monde moderne.
Il est donc encore intéressant d'étudier le point des auteurs classiques. On sait que le système capitaliste règne en maître sur l'économie mondiale. En effet, découlant du libéralisme économique, le capitalisme est le régime économique qui régit l'économie mondiale depuis plusieurs siècles. Or, il est à noter que de nombreuses crises ont eu lieu depuis la fin du 18e siècle. On peut donc se demander si les problèmes menant à ces crises ne sont pas induits par le capitalisme lui-même. Lors de notre étude, nous chercherons à montrer pour quelles raisons les auteurs classiques considéraient la crise comme fruit de la dynamique capitaliste.
[...] Nous avons pu voir dans cette partie que Smith et Ricardo montrent l'existence de paradoxes internes à la dynamique capitaliste. En d'autres termes, les rouages mêmes du capitalisme mènent une économie à l'état stationnaire. Pour ces deux auteurs, la hausse inévitable des salaires est la raison pour laquelle la croissance n'est pas infinie. II. Pensée hétérodoxe : Karl Marx La pensée hétérodoxe représente le courant de pensée opposé, du moins critique de la pensée originale qui est ici le libéralisme économique de Smith et Ricardo. [...]
[...] Conclusion : Nous avons pu voir que malgré des idéaux et points de vue amplis de divergences, les auteurs libéraux ainsi que Marx pensent en effet que la dynamique capitaliste amène à la crise. Selon Smith et Ricardo, ce phénomène est lié au fait que la hausse inévitable des salaires entraine la diminution des profits, une économie en croissance s'oriente donc forcément vers son propre ralentissement voire stagnation. Marx, quant à lui, soutient que la dynamique capitaliste n'est pas viable, car, elle entraîne des déséquilibres sectoriels trop importants et qu'elle engendre obligatoirement la baisse conséquente des taux de profit. [...]
[...] Somme toute, les avis quant aux solutions envisageables sont bien différents entre les deux courants de pensée, capitaliste et marxiste. Marx soutient en effet que toutes ces crises qui se multiplient dans un système capitaliste ne sont qu'un acheminement vers ce qu'il appellera la Grande crise point de rupture entre nos sociétés et leur fonctionnement capitaliste actuel. Quand on connait le contexte de crise mondial d'aujourd'hui, ne serait-il pas envisageable de se demander si la position de Marx n'est pas la seule envisageable ? [...]
[...] Il définit la loi des rendements décroissants. Il donne une explication supplémentaire à la hausse des salaires, et à la baisse du profit qui impacte la croissance économique. Pour lui, c'est par la hausse du prix naturel du travail et de la rente, que la croissance peut aussi se bloquer. Il explique que dans une économie en croissance, les prix des matières premières ont aussi tendance à augmenter : Selon Ricardo, dans une économie en croissance forte, on observe une hausse de la population. [...]
[...] Or avec l'inclusion de la plus-value dans la reproduction élargie, la probabilité que l'économie se tienne sans déséquilibre sectoriel devient encore plus faible. Marx en conclut donc que la dynamique capitaliste est obligatoirement source de déséquilibres sectoriels. De plus, ici Marx clive son analyse économique à seulement deux secteurs, il est donc facile d'imaginer l'extrême complexité d'équilibrage dans une véritable économie multisectorielle. Marx donne aussi une deuxième explication dans son analyse. Il s'intéresse ici au profit et nous montre que la course au profit menée par les capitalistes mène l'économie à des blocages de la croissance incessants. B. [...]
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