Les aspects méthodologiques de la transition entre l'utilitarisme et la révolution marginaliste

Thèmes abordés

Utilitarisme, révolution marginaliste, microéconomie, plaisir de l'individu, représentation de la valeur, méthode de l'induction, principe d'individualisme méthodologique, utilité d'un objet, valeur en échange, théorie de la valeur décroissante, Jevons, Menger, Walras

Résumé du document

Au cours de l'histoire de nombreuses divergences morales ont dû s'affronter. Dans la sphère économique, ce sont la macro-économie, science étudiant l'économie dans son ensemble ; et la micro-économie, science des comportements des individus, qui dominent celles-ci. Cependant, les débats concernant la micro-économie possèdent des points de vue relativement différents. Ainsi, la micro-économie est d'abord expliquée par le courant utilitariste. Celui-ci est un courant créé par Jérémy Bentham, juriste souhaitant réformer le système juridique anglais. Il consiste en une théorie hédoniste, c'est-à-dire qu'elle met l'accent sur le plaisir de l'individu et en fait le seul bien.

Extraits

[...] En conclusion, nous avons donc pu voir les mesures dans lesquelles la révolution marginaliste a marqué une rupture avec le courant utilitariste. Il existe cependant certains défauts à la théorie marginaliste comme le fait qu'elle n'est pas en mesure de donner des explications rationnelles à tous les phénomènes, car il arrive aussi à l'homme de ne pas faire des choix rationnels. De plus, cette théorie est fondée sur un marché d'équilibre parfait entre l'offre et la demande ce qui n'est pas toujours le cas dans la réalité, et elle ne prend non plus en compte la variable temporelle qui fait évoluer l'offre. [...]

[...] Nous nous demanderons alors, dans quelles mesures la révolution marginaliste marque-t-elle une rupture avec le courant utilitariste ? I. La contradiction concernant la représentation de la valeur A. Une valeur classique selon les utilitaristes Pour commencer, le courant utilitariste s'appuie sur un raisonnement très philosophique avec une réflexion très poussée concernant la morale et les critères moraux. Pour eux, l'homme jugeant une action comme bonne ou non ne doit pas se fier seulement à son intuition, car il n'y aurait en effet pas de « révélation divine » concernant la connaissance de la nature d'une action. [...]

[...] Ainsi, nous rencontrons notre premier point de divergence avec les auteurs marginalistes B. Une utilité subjective selon les marginalistes Les auteurs du marginalisme apportent une dimension subjective à l'utilité. En effet, leur point de vue diffère totalement de celui de Bentham, car pour eux l'utilité est une qualité propre pour la relation que chaque individu par entretenir avec un objet. L'utilité d'un objet pour une personne ne sera pas la même pour une autre personne, car le besoin ressenti à utiliser cet objet n'est pas le même. [...]

[...] Le niveau de sentiment de plaisir dépend donc de deux facteurs qui sont, sa durée et son intensité. La durée est limitée, car les besoins sont eux aussi limités ; et son intensité décroit au fur et à mesure que l'on consomme d'un bien. C. Le caractère révolutionnaire de l'analyse marginaliste Pour finir de représenter le caractère de la révolution marginaliste, il faut considérer le dernier point essentiel de leur théorie. Selon ces derniers, les comportements des individus ne sont pas seulement guidés par la volonté de maximiser son bonheur comme le pensent les utilitaristes, mais ils sont aussi guidés par la maximisation d'une fonction d'objectif, et donc d'une fonction d'utilité. [...]

[...] Les aspects méthodologiques de la transition entre l'utilitarisme et la révolution marginaliste Au cours de l'histoire de nombreuses divergences morales ont dû s'affronter. Dans la sphère économique, ce sont la macro-économie, science étudiant l'économie dans son ensemble ; et la micro-économie, science des comportements des individus, qui dominent celles-ci. Cependant, les débats concernant la micro-économie possèdent des points de vue relativement différents. Ainsi, la micro-économie est d'abord expliquée par le courant utilitariste. Celui-ci est un courant créé par Jérémy Bentham, juriste souhaitant réformer le système juridique anglais. [...]