Bien avant la grande crise des années 1930, Keynes perçoit l'instabilité du système économique et l'inexistence des mécanismes autorégulateurs. En ce sens, il oppose aux auteurs classiques qui se réfèrent à la loi de Say (« Toute offre crée sa propre demande ») pour affirmer l'impossibilité des crises durables. Cela l'amène à proposer une approche se distinguant radicalement de l'approche classique. On peut mettre en avant trois points : celle nouvelle approche se distingue tout d'abord par son caractère d'emblée macroéconomique, ensuite par son raisonnement en terme de circuit dans lequel la monnaie et les taux d'intérêt jouent un rôle fondamental et enfin par la prise en compte de l'incertitude des anticipations, source d'instabilité des comportements d'investissement.
La théorie de Keynes se présente comme une critique de l'analyse classique représentée par Marshall et Pigou. Cette dernière, élaborée dans le contexte socio-historique de la seconde moitié du XIXe siècle, ne semblait plus proposer d'explications satisfaisantes de l'évolution du capitalisme au XXe siècle.
Notamment, elle se révélait incapable de rendre compte des crises de surproduction et de la persistance du chômage ? Aussi, dans la « théorie générale », Keynes commence-t-il par réfuter l'interprétation traditionnelle en mettant en évidence un chômage involontaire non résorbé par des diminutions contractant la demande, et le faible niveau de celle-ci conduit les firmes à revoir à la baisse leurs anticipations de production, ce qui tend à réduire les revenus futurs et, en conséquence, la consommation. C'est l'enclenchement d'un processus récessionniste caractérisé par un sous-emploi durable.
[...] On peut mettre en avant trois points : cette nouvelle approche se distingue tout d'abord par son caractère d'emblée macroéconomique, ensuite par son raisonnement en terme de circuit dans lequel la monnaie et les taux d'intérêt jouent un rôle fondamental et enfin par la prise en compte de l'incertitude des anticipations, source d'instabilité des comportements d'investissement. On étudiera successivement les contributions de la pensée Keynésienne et les critiques qui lui sont adressées (II). Les apports de la pensée Keynésienne La théorie de Keynes se présente comme une critique de l'analyse classique représentée par Marshall et Pigou. Cette dernière, élaborée dans le contexte socio-historique de la seconde moitié du XIXe siècle, ne semblait plus proposer d'explications satisfaisantes de l'évolution du capitalisme au XXe siècle. [...]
[...] L'analyse monétariste aboutit à la conclusion selon laquelle les politiques monétaires et budgétaires actives inefficaces. Ensuite, d'autres auteurs appartenant au courant de la nouvelle économie classique ont mis en exergue le concept d'anticipations rationnelles. D'après John Muth, l'un des premiers à avoir transposé ce concept (largement utilisé à l'origine dans l'analyse de l'évolution des marchés financiers), les agents effectuent des anticipations, en particulier sur le prix, en utilisant les informations qui sont à leur disposition au moment de leurs choix concernant l'avenir. [...]
[...] Ces interventions perdent alors leur caractère mécanique postulé par l'analyse keynésienne. Selon les tenants de l'économie de l'offre, lesquels se situent dans la lignée de Hayek, il convient, pour retrouver la croissance, de rétablir le marché dans ses droits et de réduire les poids de l'état. Dans cette perspective, est défendue l'idée qu'il faut déréglementer les marchés pour rétablir la flexibilité afin d'atteindre l'équilibre. Par exemple, le chômage ne peut diminuer en raison de la rigidité des salaires à la baisse du fat de la réglementation relative au salaire minimum. [...]
[...] Notamment, elle se révélait incapable de rendre compte des crises de surproduction et de la persistance du chômage ? Aussi, dans la théorie générale Keynes commence-t-il par réfuter l'interprétation traditionnelle en mettant en évidence qu'un chômage involontaire non résorbé par des diminutions contracte la demande, et le faible niveau de celle-ci conduit les firmes à revoir à la baisse leurs anticipations de production, ce qui tend à réduire les revenus futurs et, en conséquence, la consommation. C'est l'enclenchement d'un processus récessionniste caractérisé par un sous-emploi durable. [...]
[...] L'analyse de Keynes, qui invalidait en grande partie la théorie classique, jugée incapable d'expliquer correctement le fonctionnement du système capitaliste dans les années 1930, se trouve aujourd'hui à son tour dans une situation analogue, celle de ne pouvoir résoudre les problèmes du capitalisme de la fin du siècle. Mais Keynes n'avait-il pas conscience que sa théorie n'avait de sens que dans le court terme, dans un contexte bien précis, et n'était pas une panacée ? N'écrivait-il pas lui-même : A long terme, nous sommes tous morts ? [...]
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