Le travail et le chômage ont toujours existé ensemble, mais le chômage n'a pas toujours été reconnu de la même façon. De nos jours, le chômage caractérise l'inactivité d'une personne habituellement active qui souhaiterait travailler. Mais cette définition du chômage n'a pas toujours été la même et ne fait pas consensus : son concept reste controversé. Associé par tous à la pauvreté, à l'exclusion sociale ainsi qu'à la précarité, le chômage est au cœur des débats entre les différentes écoles de pensée économique et oppose les différents modèles économiques et sociaux de plusieurs pays.
Les différentes conceptions du chômage émanent des écoles de pensée économique keynésienne, les classiques, ainsi que marxiste.
L'école de pensée économique des classiques est un regroupement de plusieurs économistes du XVIIIe et XIXe siècle, dont les principaux sont Adam Smith et David Ricardo pour l'Angleterre, et Jean-Baptiste Say et Frédéric Bastiat pour la France.
L'école de pensée keynésienne découle d'un désaccord sur la théorie classique, considérant que cette théorie ne peut être appliquée qu'en situation de plein emploi. Mais Keynes s'intéresse aux situations de crises, particulièrement celle de l'entre guerre, situation marquée par un sous-emploi important. L'avis de Keynes est que l'offre ne se crée pas, elle dépend de la demande effective, et il porte une attention particulière au rôle de la monnaie.
L'école de pensée marxiste est en fait plus un courant de pensée politique se réclamant des idées de Karl Marx, et à petite échelle de celles de Friedrich Engels. L'histoire et l'implication dans la lutte des classes sont les piliers du marxisme dont le but est l'abolition du capitalisme. Karl Marx pensait en effet que « l'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Nous allons maintenant vous présenter les différentes analyses du chômage et de ses causes en fonction des différentes théories économiques.
[...] Karl Marx pensait en effet que l'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes Graphique illustrant l'évolution du chômage en France : Nous allons maintenant vous présenter les différentes analyses du chômage et de ses causes en fonction des différentes théories économiques, à savoir dans un premier temps la théorie marxiste, puis la théorie keynésienne pour enfin finir sur la théorie des classiques. II/ Analyse du chômage selon la théorie marxiste Johann Berriet Karl Marx définit le chômage comme un résultat au fonctionnement instable du système capitaliste. Pour lui, les crises du capitalisme sont la cause de chômage massif qui devient une constante de ces périodes. Marx définit une division du prolétariat, d'une part les personnes en situation de suremploi c'est-à-dire les salariés, et les personnes en situation de sous- emploi correspondant aux chômeurs. [...]
[...] On observe fortement ce chômage en période de crise économique. Enfin le chômage saisonnier qui résulte de différents niveaux d'activité en fonction des périodes de l'année. Le tourisme en est le meilleur exemple. L'estimation du chômage est de nos jours un travail difficile et très inexact, en effet l'importance croissante du travail au noir fausse toute estimation. Associé par tous à la pauvreté, à l'exclusion sociale ainsi qu'à la précarité, le chômage est au cœur des débats entre les différentes écoles de pensée économique et oppose les différents modèles économiques et sociaux de plusieurs pays. [...]
[...] C'est la période découlant du jeudi noir du 24 octobre de la même année où survint le krach boursier provoqué par l'effondrement des marchés boursiers new-yorkais qui provoqua une crise économique d'ampleur mondiale. Les résultats de cette crise sont une très forte déflation et une importante hausse du chômage. Dès lors, le chômage n'est plus considéré comme un choix. En effet, il est à l'origine d'importants problèmes économiques et sociaux et la détermination du niveau de l'emploi devient un problème majeur. [...]
[...] Ce qui n'incite pas les ménages à travailler. Ce qui les rend plus exigeants sur les emplois proposés. La conséquence : il n'y a pas beaucoup plus de chômeurs, mais chacun le reste plus longtemps. L'augmentation du taux de chômage est donc directement liée à l'enrichissement de la société. De plus, les syndicats, la législation sur la protection de l'emploi, la politique fiscale et les prélèvements sociaux contribuent également à faire augmenter le chômage. D'autre part dans le chômage classique, on peut observer que le niveau de profit est insuffisant. [...]
[...] La solution au chômage est, si l'on suit cette théorie, logiquement d'augmenter la demande. Comment ? En utilisant la politique monétaire : en augmentant la quantité de monnaie en circulation dans l'économie ou en menant une politique budgétaire d'accroissement des dépenses (grands travaux, aides fiscales aux entreprises, investissements publics, etc.) Au final l'analyse keynésienne montre surtout la nécessité du rôle de régulation de l'Etat, soit lorsque la conjoncture s'emballe (inflation), soit, au contraire, en cas de récession. En cette période de crise (et de politiques de relances), cette analyse n'a jamais été autant d'actualité. [...]
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