Dans un régime de taux de changes flottants, souvent volatils, la question de la valeur des monnaies l'une par rapport à l'autre est fondamentale. Au vu des potentiels effets macroéconomiques indésirables sur les économies réelles, en particulier sur l'allocation des facteurs de production, non seulement les cambistes, mais surtout les agents économiques et les Etats doivent avoir un critère pur évaluer la relation entre deux monnaies.
Il s'agit donc de trouver une relation réelle permettant de savoir si une monnaie est sur ou sous-évaluée par rapport à une autre. Derrière cette idée se trouve une représentation d'un taux de change d'équilibre entre ces devises. Or il est complexe de définir et d'estimer les valeurs d'équilibre. La notion de parité de pouvoir d'achat, robuste malgré ses limites, reste la plus répandue (I). Cependant, d'autres approches ont dernièrement été définies afin de répondre à ses insuffisances théoriques et explicatives (II). La présente fiche présente ces modèles, leur pertinence et leur impact sur les politiques économiques.
[...] Or dans ce cas le taux de change ne sera sans doute pas, en moyenne, à son équilibre. La troisième théorique : la dynamique reste externe au modèle sous-jacent et n'est introduite que dans le changement de ses variables. C. Le NATREX : taux de change réel naturel (NATural Real EXchange rate) : une approche macroéconomique dynamique Cette approche dynamique est apparue dans des travaux de Stein et Allen en 1997. Le NATREX est le taux de change qui assure l'équilibre de la balance des paiements en l'absence de facteurs cycliques (c'est-à-dire que l'économie est à son potentiel), de flux de capitaux spéculatifs et de variations de réserves de change. [...]
[...] Par ailleurs, elle permet d'identifier un taux de change naturel sur lequel les Etats devraient pouvoir s'entendre. Mais elle rencontre un certain nombre de limites. Mettant l'accent sur le moyen terme (voire le long terme selon Wiliamson en 1994), elle suppose que l'on soit en mesure de définir le niveau de croissance potentielle du pays (en particulier de définir le niveau de plein emploi), ainsi que d'identifier ce qui fait la soutenabilité ou non de sa position extérieure. Elle est complexe à mettre en œuvre en termes nominaux, pourtant utiles en pratique. [...]
[...] Les autorités monétaires n'ont alors plus vocation qu'à intervenir pour stabiliser quelque peu le marché, par des politiques d'open market, et pour tenter d'orienter l'offre et la demande en fonction des objectifs de politique économique qu'elles se donnent ou qui leur sont donnés, sans trop se préoccuper des taux de référence. Cependant, des pays semblent parvenir à conserver une maîtrise majeure de leur taux de change. Le yuan, par exemple, est souvent dénoncé comme sous- évalué, sur la base des théories du taux de change d'équilibre[6]. Bibliographie - le taux de change réel d'équilibre : une introduction Joly Hervé, Prigent Céline, Sobczak Nicolas, ministère de l'Économie et des Finances, direction de la prévision, document de travail nº 96 Le taux de change d'équilibre Économie internationale, 1er trimestre 1999. [...]
[...] Derrière cette idée se trouve une représentation d'un taux de change d'équilibre entre ces devises. Or il est complexe de définir et d'estimer les valeurs d'équilibre. La notion de parité de pouvoir d'achat, robuste malgré ses limites, reste la plus répandue Cependant, d'autres approches ont dernièrement été définies afin de répondre à ses insuffisances théoriques et explicatives (II). La présente fiche présente ces modèles, leur pertinence et leur impact sur les politiques économiques. I. La théorie du taux de change d'équilibre s'appuie originellement sur la parité de pouvoir d'achat A. [...]
[...] Enfin, à long terme, seuls les fondamentaux déterminent le taux de change d'équilibre. La dynamique vers le taux de long terme s'explique par exemple par l'égalisation des rendements des actifs. Malgré son intérêt, ce modèle est lui aussi contesté. Il fait par exemple l'hypothèse d'un équilibre marché du travail, ainsi que du fait que les anticipations des agents vont toujours dans le sens d'une stabilité du taux de change, malgré les tendances observées. Il importe, pour conclure, de souligner que les nouvelles théories du taux de change d'équilibre ne font pas consensus parmi les économistes. [...]
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