Théories économiques, croissance, crises, dépenses et croissance, Keynes, dépense anticipée
Au coeur de l'analyse keynésienne, il y a le principe de la dépense anticipée (ou demande effective).
Le niveau d'emploi dépend de cette dépense anticipée par les entrepreneurs.
Pour les classiques, la demande est soutenue par un revenu préalable, Y→ R→D.
Keynes va soutenir que c'est la demande qui détermine le niveau de la production et donc le revenu de l'économie, D→Y → R. La monnaie, la création monétaire, peut jouer un rôle majeur dans le soutient de cette demande.
[...] Il dit que la résolution des problèmes d'aujourd'hui rend plus délicat la résolution des problèmes de demain On ne peut pas produire juste pour le plaisir ; les biens de production doivent servir au final à produire des biens de consommation. Mais, si on soutient la production de biens de production, cela va accroître la demande de biens de consommation, et de part la loi psychologique fondamentale, la consommation va augmenter mais dans une proportion moindre ; donc il va y avoir une accumulation de biens. Cela va créer des problèmes pour le futur car il y aura toujours plus de biens à vendre. Le seul moyen de limiter ces problèmes serait d'accroître l'accumulation du capital (donc l'investissement). [...]
[...] Pour Keynes, le niveau d'emploi dépend de la croissance et non pas du salaire réel. De (demande effective) Y (production) N (emploi) U (chômage) Keynes rompt avec une analyse en termes de marchés, et soutient qu'il y a une rupture fondamentale entre les salariés et les entrepreneurs capitalistes (pas de négociations). Il y a chez lui deux catégories d'agent : les entrepreneurs, qui vont déterminer les grandeurs économiques essentielles (niveau de la production, de l'emploi, du chômage) via leur investissement. [...]
[...] L'investissement va devoir compenser cette différence Théories économiques de la croissance et des crises Remarques Le raisonnement que soutient ici Keynes est à court terme, ce qui lui permet d'exhiber la loi psychologique fondamentale. L'idée qu'il y a une loi est peu vérifiée (par exemple, actuellement aux Etats-Unis où les ménages sont très endettés). L'effet d'accélérateur Keynes indique que l'investissement dépend en partie de la consommation. C'est ce que l'on appellera l'effet d'accélérateur. Ceci étant, Keynes pointe une petite contradiction du capitalisme. [...]
[...] C'est pour cette raison que chez Keynes les politiques de baisse du salaire sont improductives. Mais comment Keynes arrive-t-il à rester compatible avec le premier postulat des néoclassiques ? En renversant le modèle. Chez les néoclassiques, c'est le salaire réel qui détermine le niveau de l'emploi, alors que chez Keynes, ça va être l'inverse ; c'est le niveau de l'emploi qui va déterminer le salaire réel. Plus précisément, Keynes dit que les travailleurs sont victimes d'une illusion monétaire. Ils ont du mal à négocier sur le salaire réel car ils ne disposent pas des informations nécessaires pour cela. [...]
[...] Pour lui, les jeux de langage sont très importants. Pour toutes ces raisons, Keynes va opter pour un projet pragmatique, c'est-à-dire qu'il va utiliser le langage des néoclassiques pour les convaincre qu'ils ont tort (ou que leur théorie comporte des erreurs). Quel est le compromis que fait Keynes ? Pour lui, il y a dans la théorie néoclassique un postulat qui dit que le salaire réel est égal à la productivité marginale du travail. Si jamais il touche à ce postulat, Keynes sait qu'il n'y aura pas de dialogue possible avec les néoclassiques. [...]
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