Pour maximiser le profit, il faut minimiser les coûts de production, et donc tirer le meilleur parti des facteurs de production, travail et capital. Plus la productivité des facteurs est élevée, plus le coût de production est faible.
En courte période, seul le travail est variable. Sa productivité est gouvernée par la loi des rendements décroissants: à capital fixe, et absence d'évolution technologique, la productivité marginale et la productivité moyenne du facteur travail diminuent, et donc le coût marginal et le coût moyen augmentent. Le producteur rationnel pousse l'utilisation du facteur fixe jusqu'à la phase des rendements décroissants.
En longue période, tous les facteurs sont variables. Le producteur peut desserrer la contrainte des rendements décroissants, en augmentant le travail et le capital. Il doit alors optimiser la combinaison capital/travail en égalisant leurs productivités marginales pondérées par leurs prix. Il cherche ensuite à atteindre l'échelle minimum efficace (EME), où le coût moyen de longue période est minimum, en augmentant les deux facteurs dans les mêmes proportions (économies d'échelle). Au-delà de l'EME, les économies d'échelle restent constantes s'il est possible de reproduire à l'identique les méthodes de production correspondant à l'EME. Sinon, si certains facteurs sont fixes en quantité ou qualité, l'entreprise réalise des déséconomies d'échelle, et elle est incitée à rechercher de nouvelles méthodes de production.
Nous verrons donc dans une première partie la productivité et les coûts à court terme, puis nous nous intéresserons à la productivité et aux coûts en longue période.
[...] Pourquoi changer de taille ou de technologie ? CM CM1 CM2 B D A C X1 X3 X2 X En courte période, l'entreprise qui veut développer sa production ne peut qu'utiliser plus intensément le facteur variable, avec une technologie donnée. Si elle le fait indéfiniment, la productivité marginale devient négative. Elle est donc incitée à ne pas attendre ce point et à modifier sa technologie pour atteindre une courbe de coûts plus avantageuse. Par exemple il est plus avantageux de produire X2 en se situant sur CM2 que sur CM1. [...]
[...] K Q2 Q1 L Le Taux Marginal de Substitution Technique (TMST) entre le capital et le travail mesure la variation de la quantité de capital qui est nécessaire, le long d'un isoquant, pour compenser une variation infiniment petite de la quantité de travail. Les isoquants constituent la contrainte technologique de l'entreprise. Une fois fixé le volume de production qui maximise le profit, l'entreprise ne peut pas réaliser cette production avec n'importe quelle combinaison de facteurs. Elle doit se situer sur l'isoquant correspondant au niveau optimal de production. [...]
[...] Phase 1 Phase 2 Phase 3 Rendements croissants Rendements Rendements décroissants économies d'échelle constants déséconomies d'échelle CM CMLP CM1 CM2 CMLP CM3 EME X Phase 1 : Le coût moyen décroît à long terme, ce qui signifie que le produit moyen global du travail et du capital augmente, ce qui indique que la quantité produite croît plus vite que la quantité de facteurs utilisés. Les rendements d'échelle sont croissants, l'entreprise réalise des économies d'échelle. Phase 2 : Coût moyen constant à long terme, produit moyen global du travail et du capital constant, quantité produite croît au même rythme que la quantité de facteurs utilisés. Rendements d'échelle constants. [...]
[...] On ne peut la changer que si le volume de production varie de façon importante et permanente. Si la variation de la production est temporaire, on adopte la méthode d'ajustement la moins coûteuse et la plus réversible : le travail. Produit total et produit moyen Le produit total d'un bien est la quantité produite de ce bien Le produit moyen (ou productivité moyenne) d'un facteur de production mesure la quantité produite par unité de facteur employé. PML = valeur ajoutée / nombre d'heures de travail utilisées = produit par heure Ou PML = valeur ajoutée / effectifs employés = produit par tête PMK = valeur ajoutée / valeur brute des immobilisations Ces manières de mesurer ne donnent qu'une apparence de résultat : on fait comme si le facteur analysé était le seul responsable de la productivité. [...]
[...] Tant qu'on n'a pas atteint le rapport K/L idéal, la productivité par heure supérieure de travail augmente (PmL). Puis on atteint un seuil où si l'on augmente la quantité de travail, la productivité de l'heure sup (PmL) diminue. Le Produit Total continue à augmenter, mais moins vite. Tant que PmL > PT augmente. Enfin, PmL passe en dessous de ce qui fait diminuer PT. Cela ne veut pas dire que les rendements soient décroissants à long terme, car alors le capital et la technologie peuvent varier. [...]
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