Il est tout à fait logique d'étudier la théorie marginaliste (ou marginalisme) dans le cadre du cours sur la pensée néoclassique, mais aussi d'une manière plus générale dans l'étude de la microéconomie de ce semestre puisque l'économie néoclassique fait toujours autorité en matière de microéconomie. Or, le marginalisme est globalement associé à l'élaboration de la pensée néoclassique et des auteurs néoclassiques comme Walras, Menger ou Jevons sont aussi qualifiés d'auteurs marginalistes. La théorie marginaliste, c'est-à-dire, le système ou la conception marginaliste est une théorie économique reposant sur un raisonnement « à la marge », c'est-à-dire portant sur les variations de petites quantités offertes et demandées, et non plus principalement sur les quantités globales produites ou échangées. Cette approche de l'économie est apparue dans les années 1870 et va s'effondrer en 1929 avec le krach boursier qui secoue les Etats-Unis. Quels sont alors les principes de la théorie marginaliste, quels changements le marginalisme va-t-il apporter à l'étude de l'économie ? Pour répondre à ces questions, nous verrons, dans un premier temps, en quoi le marginalisme est en rupture avec l'école classique, et dans un second et dernier temps, les deux méthodes d'analyse de l'équilibre concurrentiel, au cœur de la théorie marginaliste.
[...] Les prix s'expliquent donc par la rareté. Grâce à la théorie marginale, ils rapportent une réponse au paradoxe inexpliqué de l'eau et du diamant. La valeur vient d'une part de l'utilité, mais de l'utilité marginale, c'est- à-dire de la dernière unité consommée. Ils combinent à la valeur la rareté et l'utilité, mais se basent toujours sur la satisfaction du dernier élément composé. Cette révolution a été possible par Jevons, Menger et Walras qui se sont intéressés à ce sujet simultanément. [...]
[...] Cette théorie de la valeur développée d'abord par Smith fut enrichie ensuite par Ricardo et par Marx. Jean Baptiste Say apporta également sa contribution dans la conception de la valeur. Il affirme que la valeur d'échange n'est rien d'autre que le prix et que la valeur d'usage des produits c'est-à-dire leur utilité. Pour lui le prix n'est pas lié aux coûts de production, mais à ce que le consommateur peut envisager à payer. C'est donc en ce sens qu'il se rapproche des néoclassiques même si qu'on a tendance à le placer parmi les classiques. [...]
[...] Quels sont alors les principes de la théorie marginaliste, quels changements le marginalisme va-t-il apporter à l'étude de l'économie ? Pour répondre à ces questions, nous verrons, dans un premier temps, en quoi le marginalisme est en rupture avec l'école classique, et dans un second et dernier temps, les deux méthodes d'analyse de l'équilibre concurrentiel, au cœur de la théorie marginaliste. Les marginalistes ont révolutionné l'analyse économique dans le sens où ils marquent une rupture avec la méthode classique. Cette rupture a néanmoins été possible en reprenant la pensée classique et est d'une continuité en quelque sorte. [...]
[...] Il distingue l'utilité générale (qui est l'agrégation des utilités marginales) et l'utilité subjective qui est l'importance accordée par un sujet à un bien. Il y a la prééminence de l'individu dans le raisonnement marginaliste. La valeur d'un bien n'est pas objective, et n'existe qu'à travers les agents économiques utilisant ce bien. La valeur d'usage d'un bien est fondée sur la valeur d'échange qui est foncée à son tour par l'appréciation de chacun. Les individus accordent une valeur qui est proportionnelle à son utilité marginale. [...]
[...] Il vise à maximiser son utilité. A chaque dépense, il va mesurer l'utilité marginale des biens, va hiérarchiser ses préférences et va s'orienter vers celui qui va lui apporter le plus de satisfaction. Cette étude centrée sur les acteurs comme le producteur et le consommateur rationnels Extension du domaine de ce raisonnement à la marge comme pour la répartition ou la production. En effet la théorie de la valeur doit pouvoir expliquer la valeur des facteurs des productions. Après l'œuvre de Marx, le problème est la juste répartition entre les facteurs de production. [...]
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