Les subprimes, Une faillite des idées libérales

Thèmes abordés

Crisé économique, crise financière, gouvernance, néolibéralisme

Résumé du document

Le but de cet exercice en Conférence de Méthode d'Economie Politique en 2ème année à Sciences Po Grenoble était le suivant; suite à un texte (référence dans le document, facile à trouver sur Cairn) ici relatif à l'illusion néolibérale de critiquer ce document par une dissertation.

Cette dernière est fondée sur trois grands points :
- Une chronologie des crises financières et économiques en commençant par la crise asiatique de 1997 jusqu'à la crise de la dette publique (s'arrêtant à novembre 2010).
- Un constat de l'échec du néolibéralisme entre sa volonté d'être systémique et des effets pervers sur l'économie réelle. Effets pervers bien souvent aussi en désaccords avec le libéralisme et certain pan du libéralisme économique.
- Enfin, une mise en perspective en matière de politique économique mais aussi en terme d'étude des politiques publiques et des acteurs ... de la régulation, de la moralisation du capitalisme prônée depuis les dirigeants mondiaux depuis 2008

Extraits

[...] En effet empiriquement le meilleur moyen pour assainir les dettes publiques c'est bien le retour à la croissance (qui va permettre de nouvelles recettes publiques). Néanmoins les politiques de restrictions budgétaires sont un frein à la croissance donc on peut émettre l'hypothèse que certes les dettes et déficits publics vont baisser mais à une vitesse tellement lente qu'il y'aura peut-être une décennie de faible croissance et donc de chômage de masse. La crise des subprimes a bien montré que l'illusion libérale avait vécu. [...]

[...] Cependant on peut remarquer que les difficultés de remboursements des Etats ne concernent que les Etats occidentaux et que les pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil sont d'ailleurs de plus en plus des créanciers dans pays européens et des Etats-Unis. Après avoir essayé de manière succincte de montrer comme se sont installées et qu'elles furent les conséquences des thèses néolibérales il nous faut étudier ces dernières plus en profondeur. En effet les thèses néolibérales en plus d'être à bout de souffle à la fin de la décennie 2000 peuvent être en profonds désaccords avec le libéralisme économique. II. La nécessité des recentrages idéologiques du modèle économique pour assurer la pérennité du système. A. L'erreur morale et éthique du néolibéralisme. [...]

[...] En effet le marché est avant tout un lieu de rumeurs, de croyances, de jugements. Or ces données sont difficilement mathématisables et on peut douter que les acteurs économiques et financiers sur les marchés ne sont pas tentés par l'effet de groupe du à une volonté de maximisation des profits à très court terme. Christian Walter et Michelle de Pracontal, dans l'ouvrage Le Virus B Crise financière et mathématiques, ont montré que les transactions sur les marchés sont maintenant effectuées par des ordinateurs. [...]

[...] C'est une utopie de croire que le marché peut fonctionner sans coordination. Le cas des nationalisations payées au prix fort par les Etats a montré que l'illusion libérale a en plus transformée l'action politique vu qu'à la sortie de la deuxième guerre mondiale en 1945 les Etats s'étaient emparés sans contrepartie des secteurs bancaires en France par exemple pour assurer une coordination et une rapidité de la reconstruction. En les plans de sauvetage ont inversé les rapports de forces vu que les politiques n'ont pas pu dans l'ensemble s'installer durablement des les conseils d'administration des institutions financières. [...]

[...] Aux incapacités de remboursement de la dette publique. La nationalisation d'une partie du secteur bancaire était dans certains pays comme au Royaume-Uni nécessaire pour ne pas faire sombrer l'économie dans le chaos financier. Au printemps 2008 les banques sont en graves difficultés du fait que leurs actifs et fonds propres comportent énormément de produits financiers toxiques. C'est le cas du groupe britannique Nothern Rock spécialisé dans les prêts immobiliers. Dès 2007 il demande de l'aide à la banque centrale britannique pour assurer sa solvabilité mais les résultats désastreux du groupe au printemps 2008 entraînent un retrait massif de la part des épargnants de leurs comptes et dépôts. [...]