Réduction des inégalités, croissance économique, sociétés occidentales, classe moyenne, rente, rémunération de marché, contributions sociétales, chômage, ressources
La croissance des inégalités au sein de nos sociétés occidentales est un fait avéré. En effet, depuis les années 80, une caste aisée dispose de la quasi-totalité des richesses au détriment des populations des classes moyennes dont leurs ressources stagnent ou diminuent. Si nous illustrons nos propos à travers l'exemple des États-Unis, des études statistiques ont montré que la part des richesses possédée par un pour cent des Américains les plus fortunés a quasiment doublé en une quarantaine d'années.
[...] Le premier prône le fait que combattre ces situations inégalitaires est un combat coûteux et sans grand intérêt. Pour le second, la croissance s'en trouverait ralentie et le chômage progresserait. II. La rente Dans nos sociétés actuelles, quasi inexistants sont les travailleurs qui vivent uniquement des fruits de leur propre activité. Le travail est aujourd'hui divisé en tâches. Il est basé sur l'union des forces et l'aide mutuelle, mais il est pourtant très difficile d'identifier la contribution de chacun à cette division. [...]
[...] Un nombre infime de personnes se partagent une grande partie des richesses ce qui a pour effet de développer des niveaux de rentes conséquents et de contribuer à affaiblir l'efficience de l'économie. Les situations inégalitaires peuvent être cependant source de motivation pour chaque acteur économique. En effet, elles sont là pour proposer à chaque individu des possibilités d'évolution, de progression et de dépassement personnel. Ainsi, les écarts de richesse et de rémunérations modérées peuvent alors participer au développement et à la valorisation des actions qui ont une utilité sociale. [...]
[...] Entre ces deux situations opposées, il subsiste des activités dont les contributions sociétales nettes sont variables. Beaucoup de travailleurs ne négocient quasiment pas leurs rétributions. Ce n'est pas le cas de tous et certains d'entre eux ne lésinent pas à solliciter leurs réseaux et leur maîtrise des rouages organisationnels pour élargir leurs bénéfices. À ces rentes personnelles, il convient d'évoquer les rentes collectives. Elles sont générées par les salariés qui exercent dans une firme, partagées entre ces travailleurs et négociées individuellement. [...]
[...] La réduction des inégalités est-elle nuisible à la croissance économique ? En 1975 paraissait le livre d'Arthur Okun au titre évocateur : « Equality and Efficiency: The Big Tradeoff » qui peut littéralement se traduire par la phrase suivante : « Égalité vs Efficacité : Comment trouver le bon équilibre ? ». Cette question est aujourd'hui au centre de nombreux débats politiques et universitaires. I. Une croissance des inégalités avérée La croissance des inégalités au sein de nos sociétés occidentales est un fait avéré. En effet, depuis les années 80, une caste aisée dispose de la quasi-totalité des richesses au détriment des populations des classes moyennes dont leurs ressources stagnent ou diminuent. [...]
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