Protectionnisme américain, GATT general agreement on tariffs and trade, OMC organisation mondiale du commerce, commerciaux internationaux, FMI fonds monétaire international, libre-échange, RVE restrictions volontaires à l'exportation, AMO accords de marché ordonné, économie
Le fait que la protection commerciale nuise à l'économie du pays qui l'impose est l'une des plus anciennes, mais aussi des plus surprenantes découvertes que l'économie puisse offrir. L'idée remonte à l'origine de la science économique elle-même. La Richesse des nations d'Adam Smith, qui a donné naissance à l'économie, contenait déjà l'argument en faveur du libre-échange : en se spécialisant dans la production au lieu de tout produire, chaque nation profiterait du libre-échange. Dans l'économie internationale, il est le pendant direct de la proposition selon laquelle les gens au sein d'une économie nationale seront tous mieux loti s'ils se spécialisent dans ce qu'ils font le mieux au lieu d'essayer d'être autosuffisants.
[...] L'effet protectionniste est toujours le même. La véritable différence, qui fait que les pays exportateurs préfèrent les restrictions à l'exportation aux restrictions à l'importation, est que les RVE permettent aux exportateurs de facturer des prix plus élevés et donc de percevoir pour eux-mêmes les prix plus élevés causés par la protection. Cela a été le cas avec les quotas volontaires du Japon sur les exportations de voitures vers les États-Unis. Les États-Unis auraient pu contrôler les importations de voitures japonaises en imposant un droit de douane sur celles-ci. [...]
[...] Ainsi, les gouvernements peuvent fausser les prix du marché en subventionnant, par exemple, la production, comme l'ont fait les gouvernements européens dans l'aérospatiale, comme l'ont fait de nombreux autres gouvernements dans l'électronique et l'acier, et comme le font tous les gouvernements des pays riches dans l'agriculture. Ou encore, les gouvernements peuvent protéger la propriété intellectuelle de manière inadéquate, ce qui entraîne une sous-production de nouvelles connaissances ; ils peuvent également la surprotéger. Dans de tels cas, la production et le commerce, guidés par des prix faussés, ne seront pas efficaces. L'argument de l'efficacité cosmopolite du libre-échange est pertinent pour des questions telles que la conception des régimes commerciaux internationaux. [...]
[...] Les préoccupations actuelles concernant le protectionnisme s'étendent à deux questions principales. Premièrement, l'exclusion du protectionnisme agricole des pays riches, principalement sous la forme de subventions à la production et au commerce exemptées de la discipline du GATT par une dérogation en 1965, est enfin contestée efficacement. C'est une bonne chose pour le libre-échange universel. Deuxièmement, les analystes économiques ont été profondément préoccupés par la prolifération des accords bilatéraux de libre-échange, désormais connus sous le nom d'accords commerciaux préférentiels qui sont actuellement au nombre de près de trois cents. [...]
[...] De plus en plus, les producteurs nationaux qualifient de « commerce déloyal » toute une série de politiques et d'institutions étrangères. Ainsi, les opposants à l'accord de libre-échange entre les États-Unis et le Mexique ont affirmé que le libre-échange entre les deux nations était impossible en raison des différences de normes environnementales et de travail au Mexique. La litanie des objections au libre-échange lucratif provenant de ces prétendues sources de commerce déloyal (ou de son synonyme évocateur, « l'absence de règles du jeu équitables ») est sans fin. [...]
[...] Dans l'économie internationale, il est le pendant direct de la proposition selon laquelle les gens au sein d'une économie nationale seront tous mieux loti s'ils se spécialisent dans ce qu'ils font le mieux au lieu d'essayer d'être autosuffisants. I. Les arguments en faveur du libre-échange Il est important de faire la distinction entre les arguments en faveur du libre-échange pour soi-même et ceux en faveur du libre-échange pour tous. Le premier est un argument en faveur du libre-échange pour améliorer le bien-être d'une nation (l'argument dit de l'efficacité nationale). Le second est un argument en faveur du libre-échange pour améliorer le bien- être de chaque pays commerçant (l'argument dit de l'efficacité cosmopolite). [...]
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