Dans son sens le plus formel et le plus général, la production s'entend comme le fait de créer ou de transformer des biens, ou d'assurer des services. En économie, et à plus forte raison en économie approfondie, la production s'assimile à l'offre, par opposition à la demande qui correspond quant à elle à la consommation.
Selon Jean-Baptiste Say, « L'offre crée sa propre demande », et ce, de manière linéaire. Cette analyse, qui trouve ses propres limites, est surtout remise en cause par les faits : il apparaît vite qu'un phénomène d'élasticité se rapporte aux courbes des fonctions d'offre et de demande. La productivité est une notion dont la naissance progressive (dès 1766) est allée de pair avec les premiers signes de Révolution Industrielle. C'est néanmoins en matière de raisonnement à la marge que cette notion prend l'importance que les manuels d'économie tendent à lui donner aujourd'hui, la productivité marginale se définissant comme « la mesure du produit à la marge », c'est-à-dire la mesure de « la hausse de la quantité de production obtenue quand on ajoute une unité d'un facteur de production » (Stiglitz).
Le producteur, à la recherche d'un profit maximal, fait une décision d'offre sur le marché. Dans quelle mesure cette décision devra-t-elle être prise dans le cadre d'une analyse marginaliste de la productivité ?
[...] Le concept de productivité marginale provient de la complexification de la fonction de production, notamment avec la théorie ricardienne des rendements décroissants. Elle est à la base du corpus théorique néoclassique, et a donné lieu à de nouveaux développements en rapport avec l'actualité économique. La fonction de production n'est pas une droite mais une courbe successivement croissante et décroissante L'économiste français Turgot met en évidence le principe des rendements décroissants, son analyse est reprise par Ricardo. L'exemple théorique commun servant à mettre en évidence le problème rencontré est la mise en culture des terres. [...]
[...] Se pose alors la question : comment la courbe de la fonction de production évolue-t-elle quand les facteurs de production (travail, capital, terre ) évoluent ? Dans le cadre d'une première approche analytique simple, il s'agit avant tout de comparer les évolutions de cette courbe en fonction des évolutions d'un seul de ces facteurs, toutes choses égales par ailleurs. Prenons pour exemple les évolutions de la production P d'un bien en usine en fonction de la quantité de travail L fournie : La pratique montre que la fonction P ne décrit pas une droite, loin de là : C'est une courbe qui est successivement croissante et décroissante. [...]
[...] Cette fonction de productivité marginale a été posée par Walras et Jevons notamment. Walras suppose comme admis que l'on fonctionne dans un système dans lequel on envisage des variations de l'emploi d'un facteur compris dans une zone où les coûts marginaux de production sont croissants. Ce postulat rationaliste lui permet d'affirmer que l'entreprise augmente alors l'emploi du facteur de production jusqu'au point où la productivité marginale du facteur devient égale à son prix. Walras soutient alors que la concurrence doit conduire à la fixation d'un prix égal au coût moyen minimum de production (coût total divisé par la production totale) dans chaque entreprise. [...]
[...] Strauss-Kahn. Encyclopédie Universalis articles sur Production et surproduction (R. Fruit) et Marginalisme et néo-marginalisme (G.C. Benetti). [...]
[...] Solow voit le progrès technique comme susceptible d'améliorer la productivité des facteurs : il s'agit d'un progrès technique exogène (non expliqué par l'analyse économique). Solow tend à montrer que la croissance est stable. En définitive, le concept de productivité marginale est apparu pour combler les lacunes que l'école marginaliste a commencé à combler dès 1871. Base de la théorie néoclassique, c'est un concept qui, en cela, a été critiqué par certains économistes (au niveau des théories de la valeur notamment : trop d'importance accordée à l'utilité avant d'être assez largement adopté, devenant la base d'autres théories, nouvelles (ex. [...]
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