Les politiques keynésiennes se caractérisent en se mettant clairement en opposition avec la théorie néoclassique, notamment en s'opposant à l'analyse d'Arthur Cecil Pigou sur l'effet d'encaisse réelle. Plus concrètement, l'analyse de Pigou semble proposer une analyse portée sur la monnaie qui serait une richesse permettant de retrouver un rééquilibre de la demande globale.
Par conséquent, John Meynard Keynes s'oppose à Pigou à travers son ouvrage « Théorie Générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie ». Il montre que la baisse des salaires induit directement à une baisse de la demande effective (qui est aujourd'hui la demande globale), ce qui par la suite conduit les entreprises à revoir leurs anticipations sur la production à la baisse.
La conséquence selon Keynes est donc une baisse des salaires futurs et finalement, une baisse significative de la consommation. La particularité de Keynes comparé aux autres économistes de son époque est de mettre l'accent sur la demande globale. Il suggère que l'État doit avoir une fonction qui consiste à soutenir la demande et l'investissement, car selon lui, la demande globale détermine à elle seule le produit.
Cette interprétation va être suivie par de nombreux gouvernements, notamment après la Grande Dépression de 1929 qui avait pour conséquence de rendre obsolètes la plupart des théories macroéconomiques qui n'avaient en aucun cas prévu une dépression aussi grave et longue. La période allant de 1945 au milieu des années communément appelé les 30 glorieuses, a vu de nombreux gouvernements utilisés les idées de Keynes.
[...] Keynes regardait toujours le contexte économique qui l'entourait pour analyser l'économie. En d'autres termes, il se projetait uniquement sur le court terme et non sur le long terme contrairement à de nombreux économistes d'aujourd'hui. C'est d'ailleurs ce même John Meynard Keynes qui disait à long terme, nous serons tous morts Prenait-il en compte sa théorie économique dans cette phrase ? Seul lui le sait. [...]
[...] Par conséquent, un retournement de situations est effectué et les économistes vont de nouveau se référer à Keynes. Il faut tout de même atténuer les propos dits ci-dessus, car si des économistes ont repris le modèle keynésien, ils l'ont repris pour le mettre dans le contexte économique et politique actuel. C'est ainsi qu'on appelle ce modèle économique la nouvelle économie keynésienne . La raison de leur retournement est liée au fait que les nouveaux keynésiens considèrent que les marchés économiques s'équilibrent en suivant la loi de l'offre et de la demande. [...]
[...] Si les états européens, dans les années 90, n'interviennent que peu dans l'économie, ce n'est pas le cas des États-Unis qui voient son gouvernement réduire son taux d'intérêt par exemple. Les années 90 sont marquées par un ralentissement global de l'économie mondiale. Toutefois, les États-Unis se démarquent des autres nations. Pourquoi ? La raison est que les américains sont allés vers une politique économique à tendance keynésienne. Le taux d'intérêt américains dans les années 90 est plus faible que les compères européens et leur dette publique est plus élevée. [...]
[...] Finalement, les théories menées par Keynes sont clairement démenties à partir des années 70 et n'a désormais plu aucun effet dans la mesure où l'intervention des États s'avère peu voire pas concluante. Pour la première fois depuis son apparition, la politique économique keynésienne se heurte à de multiples obstacles qu'elle n'avait pas à ses débuts : Tout d'abord, les années 70 ont vu débuter la mondialisation économique. En d'autres termes, l'économie est devenue ouverte. Le taux d'ouverture des pays occidentaux étant devenu de plus en plus grand, facteur qui n'a pas été anticipé par Keynes. [...]
[...] a laissé place au pragmatisme de Bill Clinton qui tend dorénavant à se généraliser, et même pour les politiques qui juraient qui par le libéralisme autrefois, mais qui voit aujourd'hui que ce modèle économique n'a pas été concluant sur la durée. Initialement élaborées pour une dépression économique, les politiques keynésiennes représentent les grandes années de l'économie du XXe siècle. Malgré une crise économique dans les années 1970 qui a provoqué un oubli voire un rejet pur et simple de cette théorie, on constate que l'esprit keynésien est toujours présent. Tout de même, dire que la politique keynésienne est de retour dans sa globalité serait exagéré, car cela voudrait dire que l'environnement économique serait resté quasiment identique depuis un siècle. [...]
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