Philosophiquement, le libéralisme est d'abord rationaliste et laïque c'est-à dire qu'il s'ancre dans la philosophie des Lumières et qu'il est convaincu que l'homme est capable par la raison de comprendre et de résoudre tous les problèmes en éliminant les comportements et institutions irrationnels comme la religion. Toutes les conceptions du monde s'expliquent par le calcul rationnel de l'intérêt de l'homme. Aussi la raison et le progrès seront les deux idées clefs en ce début de XIXe siècle, à tel point qu'Auguste Comte créera une religion au nom de la "déesse raison".
Des philosophes comme Jérémie Bentham (1748-1832) et James Mill (1773-1836) conçoivent le monde comme un ensemble d'atomes individuels qui recherchent leur intérêt, dont l'aboutissement suprême est le bonheur. Ce bonheur n'admet naturellement aucune limitation ni à quiconque d'y faire obstacle. On peut voir dans la déclaration d'indépendance des Etats-Unis un exemple type de cette conception du monde puisqu‘elle garantie « the pursuit of hapinness ».
[...] Aussi, les classiques affirmeront un ordre naturel qui certes est source d'inégalités économiques, mais qui est fondé en droit à savoir que les hommes sont égaux. De même au sein de cet ordre naturel, prévôt la plus égale des relations : le troc, chacun doit donner quelque chose pour recevoir II- Adam Smith (1723-1790) : le père du libéralisme Si déjà les physiocrates prônaient l'idée d'une société où la liberté des individus de poursuivre de leur intérêt, Adam Smith approfondi cette théorie. En effet, il considère la société comme constituée d'un ensemble d'individus doués de raison et capables de déceler leurs propres avantages. [...]
[...] Au niveau international, il préconise le libre échange afin que les agents économiques se procurent les produits aux prix les plus faibles. Il affirme également que l'ouverture internationale mène inévitablement à la spécialisation internationale du travail c'est-à-dire que chaque pays redessine sa main-d'œuvre dans la/les branche(s) qui correspond(ent) à ses avantages absolus (production la plus rapide au prix le plus faible). III- Les théories de la valeur chez les classiques Les théories de la valeur-travail Adam Smith distingue la valeur d'usage et la valeur d'échange La première est liée à l'utilité ressentie par les individus tandis que la seconde indique la faculté d'une marchandise à en acheter d'autres. [...]
[...] C'est le paradoxe de la valeur que soulève Smith, mais qu'il cependant n'approfondit pas. Il retient surtout l'idée que la marchandise permet d'acheter du travail d'autrui et de s'éviter de la peine ou de l'embarras et oubliant le travail nécessaire à la production du bien, propose une théorie de la valeur travail commandé (quantité de travail que permet de faire gagner un bien) ou échangé (quantité de travail nécessaire à la réalisation d'un bien). Pour David Ricardo (1772-1823), les deux sources de la valeur résident dans la rareté et dans la quantité de travail nécessaire pour acquérir les choses. [...]
[...] C'est la loi des débouchés, dite également loi de Say qui constitue aux yeux de Keynes la pierre de touche de l'économie classique. La monnaie, simple intermédiaire des échanges, n'est pas recherchée pour elle-même, mais uniquement pour les transactions qu'elle permet de réaliser. On commet une erreur qui provient de ce que presque tous les produits se résolvent en argent avant de s'échanger contre d'autres marchandises, et de ce qu'une marchandise qui se montre si souvent paraît au vulgaire être la marchandise par excellence, le terme de toutes les transactions dont elle n'est que l'intermédiaire [ ] L'argent ne remplit qu'un office passager dans ce double échange ; et les échanges terminés, il se trouve toujours qu'on a payé des produits avec des produits (Say dans Traité d'économie politique 1803). [...]
[...] La société atteint alors naturellement le bien-être et la prospérité. C'est la fameuse main invisible qui consiste à affirmer l'existence d'un ordre naturel dont la réalisation ne fait intervenir aucun principe moral : ce n'est pas de la bienveillance du boucher que j'attends mon dîner, mais de . Au-delà de cette conception d'une société libérée de toutes contraintes irrationnelles sources de bien-être au niveau collectif, Adam Smith s'interroge dans son ouvrage La richesse des Nations parue en 1776 sur les moyens d'accroître la richesse d'un pays. [...]
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