Les théories de Keynes, nées dans les années 1930, au moment de la grande crise sont issues de ses réflexions face à ce qu'il considère comme une incapacité de la théorie classique à proposer des solutions susceptibles de résoudre des problèmes tels que la crise et le chômage. Mais quels sont les éléments qui nous permettent de considérer les théories de Keynes comme à l'origine d'une « révolution » keynésienne ? Comment expliquer cette expression utilisée pour qualifier son œuvre ? En fait l'œuvre de Keynes correspond à un processus révolutionnaire en ce sens tout d'abord qu'elle remet en cause, qu'elle critique les idées classiques (ce que nous verrons dans une première partie), ensuite qu'elle apporte des idées nouvelles, originales, bouleversant les valeurs et les principes économiques fondamentaux de la pensée de son époque. Mais aussi et c'est ce que nous verrons dans une troisième partie, l'œuvre de Keynes est révolutionnaire puisqu'elle implique de changer l'ordre politique établi, assignant à l'Etat un nouveau rôle. La révolution keynésienne comporte donc un aspect à la fois politique et économique.
[...] Le travail fourni par l'individu représente une désutilité puisqu'il consiste à renoncer à du temps libre En échange, il procure un salaire nominal w qui permet de consommer une quantité w/p d'un bien. L'offre de travail est croissante du salaire réel. Si l'effet de substitution l'emporte sur l'effet revenu, cette fonction est croissante. La demande de travail elle émane de l'entreprise qui cherche à maximiser son profit (égalisant productivité marginale du travail et salaire réel). Cette fonction de demande est décroissante. Si le marché du travail fonctionnait ainsi, le chômage se manifesterait par un excès d'offre et se résorberait par une baisse de salaire réel. [...]
[...] La monnaie doit circuler sans interruption de main en main. Si une personne décide de la stocker, elle rompt la chaîne. Il existe une autre condition de vérification de la loi de Say que l'on peut mettre en évidence en examinant la structure de l'offre et de la demande globales. L'offre se décompose en biens de production achetés par les entreprises lorsqu'elles investissent et en biens de consommation achetés par les ménages lorsqu'ils consomment. Il peut se poser un problème d'adéquation structurelle entre l'offre et la demande : la partie du revenu qui est consommée va ouvrir des débouchés, pour un montant équivalent, à la production des biens de consommation. [...]
[...] Il met donc en place son schéma d'économie monétaire de production. Par opposition avec l'économie d'échanges réels des classiques, l'économie monétaire de production est mise en mouvement par les décisions prises par les entrepreneurs en fonction de leurs anticipations de profit. Ces entrepreneurs ont besoin de monnaie pour financer leur activité. Ils vont la demander aux banques.Cette monnaie est nécessaire pour les entreprises à la production. Elle n'est pas seulement la condition de l'échange. C'est ce que signifie économie monétaire de production : il faut de la monnaie pour produire. [...]
[...] Le projet pragmatique était défini par la volonté de convaincre ses interlocuteurs en utilisant le même langage qu'eux et donc en s'écartant le moins possible de l'orthodoxie. Le projet radical lui rompt avec l'orthodoxie de son temps. La révolution va ainsi être poussée encore plus loin. Projet radical : Incertitude, spéculation, convention L'incertitude, convention, anticipation Selon Keynes, l'un de ses principaux désaccords avec la théorie classique est l'incertitude. Pour lui, l'incertitude signifie qu' il n'existe [ ] aucun fondement scientifique sur lequel construire le moindre calcul probabiliste. [...]
[...] En outre tout homme mis au chômage de cette manière ou pour toute autre raison verra s'amenuiser son pouvoir d'achat et provoquera à son tour du chômage accru parmi les travailleurs qui auraient produit ce qu'il n'a plus les moyens d'acheter. Et c'est ainsi que la situation ne cesse d'empirer en un cercle vicieux Keynes soutient aussi l'idée de politique de redistribution des revenus. L'accroissement de la consommation de l'ensemble des agents économiques passe, avant tout, par une politique de redistribution des revenus en faveur des plus pauvres, dont la propension à consommer est plus élevée. C'est là le principe des réformes fiscales conduites dans les années 19401950 dans les pays occidentaux. [...]
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