Un élément majeur à prendre en compte dans l'analyse microéconomique est la structure de marché, qui va déterminer les résultats des modèles et les conclusions économiques qu'on en tire. L'équilibre de concurrence pure et parfaite (c.p.p) découle de conditions restrictives.
Ces conditions théoriques ne se retrouvent que très rarement dans la réalité, et la plupart des marchés ont des structures dites de « concurrence imparfaite ». Le cas extrême est celui du monopole, mais on peut également s'intéresser au cas des marchés oligopolistiques, où l'offre de marché est le fait d'un nombre restreint de producteurs, voire même de seulement deux producteurs pour les duopoles.
Ces types de marchés de concurrence imparfaite ne respectent pas certaines conditions de c.p.p. Il n'y a pas atomicité car seul un nombre restreint de producteurs se font concurrence sur le marché. Le faible nombre de producteurs implique tout d'abord que les entreprises s'identifient les unes les autres comme étant en concurrence (par exemple Coca et Pepsi). Ceci va donner lieu à différentes sortes d'interactions stratégiques. Ensuite il faut que leur production ait une influence sur l'offre globale, et donc sur l'équilibre du marché. Elles ont un pouvoir de marché, ne sont plus price-taker. La demande à la firme n'est pas infiniment élastique comme en c.p.p. Enfin, il faut qu'elles soient suffisamment peu nombreuses pour pouvoir s'entendre.
Il n'y a pas non plus de libre entrée et sortie sur le marché. Il existe des barrières à l'entrée, liées à la présence de brevets ou d'économies d'échelle (c.-à-d. d'un coût moyen décroissant), dues à de forts coûts fixes par exemple.
Il est plus aisé pour la construction de modèles microéconomiques de s'attacher au cas du duopole. Les deux modèles les plus connus de duopoles sont les modèles de concurrence par les quantités de Cournot et de Stackelberg.
[...] Elles ont toutes deux le choix entre lancer un produit croustillant et lancer un produit sucré. Si elles lancent le même produit, elles n'auront pas de bons résultats. Au contraire, leurs résultats seront bons si elles se partagent le marché du petit déjeuner en lançant des produits différents. L'équilibre en stratégie maximum minimum est aussi un équilibre de Nash. Soit deux entreprises A et B produisant des logiciels de cryptage. Elles ont toutes deux le choix d'investir ou non (Ī). B a une stratégie dominante qui est d'investir. [...]
[...] On fait l'hypothèse que les deux entreprises prennent leur décision simultanément. Du côté d'E1 : - Si E2 ne produit rien, la demande adressée à E1 est la demande globale. E1 se comporte en monopoleur et maximise son profit en produisant q1 tel que Rm=Cm . - Si E2 se met à produire q2, la demande adressée à E1 ne sera plus qu'une demande résiduelle inférieure à la première. La production q1 qui maximise le profit d'E1 est inférieure. On va ainsi déterminer la fonction de réaction d'E1 à ce que fait E2 qui indique pour tout niveau de production q2 la quantité q1 qui maximise le profit d'E1. [...]
[...] Après une étude succincte des interactions entre entreprises lorsqu'ils ne jouent qu'une seule fois, un aperçu des jeux répétés et séquentiels permettra de se rapprocher de la réalité Jeux à tour unique a. Stratégies dominantes Un équilibre en stratégie dominante est obtenu dans le cas où les acteurs utilisent la même stratégie pour maximiser leurs gains. Par exemple, soient deux entreprises A et B décidant ou non e faire de la publicité pour leur produit. Quoi que fasse la stratégie dominante pour A est de faire de la publicité. B maximise ses gains en utilisant la même stratégie. Tout équilibre en stratégie dominante est un équilibre de Nash. b. [...]
[...] A le sait et en tient compte dans sa décision d'investir. A pense que B va investir, car c'est le meilleur choix pour elle. Mais on est dans un jeu non coopératif et A ne peut pas en être sûr. Si B n'investissait pas et qu' A investissait, A subirait une très forte perte. A va donc chercher à maximiser le minimum de gains pour limiter le risque. Si B investit, le minimum est, le minimum est -10 pour A en n'investissant pas. [...]
[...] Ce phénomène d'interaction stratégique est bien rendu par la théorie des jeux. II. Interactions stratégiques et théorie des jeux La théorie des jeux étudie les situations où les choix de deux protagonistes - ou davantage - ont des conséquences pour l'un comme pour l'autre. Le jeu peut être à somme nulle (ce qui est gagné par l'un est perdu par l'autre, et réciproquement) ou, plus souvent, à somme non nulle. La théorie des jeux étudie les comportements - prévus, réels, ou tels que justifiés a posteriori - d'individus face à des situations d'antagonisme, et cherche à mettre en évidence des stratégies optimales. [...]
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