En quoi la notion d'élasticité permet-elle de mieux comprendre les comportements de consommation individuels ou collectifs ?
Les comportements de consommation individuels ou collectifs sont le résultat d'une combinaison entre ce que les agents économiques souhaitent acheter et ce qu'ils peuvent acheter compte tenu de leur contrainte budgétaire et des prix des biens. Deux lois de comportement de la demande permettent de connaître le sens de la relation établie entre la quantité demandée d'un bien d'une part, et le prix de ce bien ou le revenu du consommateur d'autre part. Ces deux lois énoncent respectivement que la demande d'un bien « normal » est une fonction décroissante de son prix et qu'elle est une fonction croissante du revenu du consommateur.
Elles n'indiquent cependant pas l'intensité de la relation établie entre les trois variables, ni n'évoquent l'hypothèse d'un inversement de la relation. Pour mesurer cette intensité, les économistes ont recours au concept d'élasticité. « L'élasticité-prix » et « l'élasticité-prix croisée » de la demande indiquent comment varie la quantité demandée d'un bien suite à une modification respective de son prix ou du prix d'un autre bien. « L'élasticité-revenu » mesure le degré de sensibilité de la demande d'un bien par rapport au revenu d'un ménage. Ainsi, en permettant de saisir la sensibilité du consommateur aux variations de prix ou de revenu, le concept d'élasticité semble permettre de mieux approcher les comportements de consommation. Dans de nombreux cas, il semble cependant que les seules variations de prix et de revenu ne suffisent pas à expliquer les décisions d'achat des consommateurs. Des facteurs sociologiques et psychologiques représentent d'autres sources de déplacement des courbes de demande, dont le concept d'élasticité n'est pas en mesure de rendre compte.
Dans quelle mesure peut-on affirmer que la notion d'élasticité permet de mieux comprendre les comportements de consommation individuels ou collectifs ?
Nous montrerons tout d'abord que le concept d'élasticité, dans la mesure où il renseigne sur la sensibilité des consommateurs aux variations de prix et de revenu, est un outil précieux pour mieux comprendre les comportements de consommation. Revenu et prix ne sont cependant pas les deux seuls déterminants des décisions d'achat et la notion d'élasticité perd dès lors de son utilité.
[...] Le concept d'élasticité ne témoigne pas de l'importance que revêt la dépendance des consommateurs les uns par rapport aux autres dans leurs décisions d'achat. A un niveau collectif : une modification de la structure de la population Au niveau collectif, une modification de la structure de la population déplace la courbe de demande d'un bien. Par exemple, alors que la structure générale des dépenses entre les différents postes possibles (logement, alimentation, etc.) varie assez peu avec le revenu et que, par exemple, les ouvriers ne consacrent pas, pour leurs loisirs, une proportion de leurs revenus très éloignée de celle du reste de la population, ils dépensent en revanche presque deux fois plus que la moyenne dans les jeux du hasard. [...]
[...] Dans quelle mesure peut-on affirmer que la notion d'élasticité permet de mieux comprendre les comportements de consommation individuels ou collectifs ? Nous montrerons tout d'abord que le concept d'élasticité, dans la mesure où il renseigne sur la sensibilité des consommateurs aux variations de prix et de revenu, est un outil précieux pour mieux comprendre les comportements de consommation. Revenu et prix ne sont cependant pas les deux seuls déterminants des décisions d'achat et la notion d'élasticité perd dès lors de son utilité. [...]
[...] L'élasticité revenue rend compte de l'effet d'une variation du revenu sur la consommation d'un bien. Selon que cet effet est positif ou négatif, fort ou moins fort, le bien considéré sera dit inférieur, normal ou supérieur. Produits de luxe et biens de base : des typologies particulières de consommation dont l'élasticité permet de comprendre la finesse Les produits de luxe sont inélastiques au prix et élastiques au revenu. Une hausse de de leur prix en fait très peu, ou pas, baisser la demande. [...]
[...] Symétriquement, une hausse de du revenu des consommateurs fait augmenter la demande des biens de luxe de plus de : les biens de luxe sont des biens supérieurs. De l'autre côté du spectre, les produits de base sont élastiques aux prix. Une hausse de de leur prix peut en faire monter la demande (effet Giffen), tandis qu'une hausse de du revenu n'a pratiquement pas d'effet sur la demande qui s'adresse à eux. Ils deviennent souvent au contraire des biens inférieurs. [...]
[...] Dans cette hypothèse, la notion d'élasticité serait un outil parfait pour comprendre tous les comportements de consommation individuels et collectifs. Le marché n'est cependant jamais aussi parfait : des éléments extérieurs aux prix et aux revenus déplacent les courbes de demande dont le concept d'élasticité ne permet pas de prendre toute la mesure. [...]
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