MONNAIE, FORMES, FONCTION, CRÉATION, THÉORIES, EFFETS
On retrouve tout au long de l'histoire de nombreuses formes différentes de monnaies, inventée pour résoudre les problèmes posés par le troc. La monnaie fut tout d'abord une monnaie marchandise (bétail, sucre, pointes de flèches etc), puis une monnaie métallique, constituée de métaux précieux, avant de devenir une monnaie fiduciaire (billets et pièces de monnaie émis par la banque centrale), et une monnaie scripturale (ensemble des soldes créditeurs gérés par les institutions financières). La monnaie s'est donc peu à peu dématérialisée. Aujourd'hui, les deux formes de monnaies utilisées sont la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
[...] Elle distingue la monnaie métallique et la monnaie de crédit, les billets. La création de ces derniers ne peut être exogène car elle intervient suite à une opération de crédit. La question est ici celle de la qualité du crédit ; si la monnaie est créée suite à des créances douteuses ou prêtée à des emprunteurs insolvables, des difficultés peuvent survenir. On retrouve cette volonté d'intégrer la monnaie à l'économie dans les théories de Wicksell (1851-1926) et Myrdal (1897-1987). Wicksell distingue une économie de crédit pur d'une économie d'encaisses, où le crédit n'existe pas. [...]
[...] La monnaie s'est donc peu à peu dématérialisée. Aujourd'hui, les deux formes de monnaies utilisées sont la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. Les fonctions de la monnaie L'approche fonctionnaliste de la monnaie est le plus souvent attribuée à Aristote. Il voit trois fonctions à la monnaie : Unité de compte : La monnaie permet d'exprimer la valeur de tous les biens sous une forme unique, facilitant les échanges ; le troc obligeait à considérer chaque bien en valeur de divers autres biens. [...]
[...] Pour les adeptes de la dichotomie forte, la monnaie est un voile, qui n'affecte pas la loi des débouchés de Say. On retrouve cette dichotomie dans la nouvelle économie classique, dont les théoriciens nous disent qu'agir sur la monnaie pour affecter l'économie est inutile Dichotomie faible : Portée par Milton Friedman, prix Nobel d'économie en 1976 ; pour lui, les agents ont des anticipations adaptatives ; ils sont victimes d'illusion monétaire à court terme mais pas à long terme ; la monnaie est donc active à court terme et neutre à long terme. [...]
[...] La création monétaire prend en compte trois types de créances : Les créances sur l'économie, soit le crédit au particulier et aux entreprises, représentant 86% de la création monétaire. Les créances sur le Trésor, c'est-à-dire l'acquisition par les institutions financières de de titres émis par le Trésor (bons du Trésor) pour faire face au besoin de financement de l'Etat. Les créances sur l'étranger, soit l'achat de devises par les banques. Il existe deux approches de la création monétaire : Le multiplicateur de crédit : une opération de création de monnaie déclenche une réaction en chaine qui aboutit à une création de monnaie supérieure, multiple de la création initiale. [...]
[...] Enfin, Keynes (1883-1946) considère lui aussi la monnaie comme endogène. Pour lui, la monnaie joue un rôle essentiel dans le comportement des agents ; elle a donc un rôle potentiellement perturbateur, et est indiscutablement endogène. Pour Keynes, la monnaie peut être un facteur de stabilisation de l'économie, dans le cadre d'un système de monnaie dirigée, où les banques joueraient de leur pouvoir de création monétaire pour orienter les perceptions des agents et stabiliser l'économie. [...]
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