Monnaie, financement de l'économie, réserve de valeur, John Stuart Mill, Adam Smith, libéralisme, monnaie fiduciaire, monnaie scripturale, actifs liquides, Federal Reserve Act, monnaie électronique, Jean-Baptiste Say, taux d'intérêt naturel, John Meynard Keynes, spéculation
La monnaie est appréhendée de deux manières : elle peut être un simple objet économique ne pouvant être demandé pour lui-même (approche fonctionnaliste) ou revêtir une signification particulière du point de vue social et politique (approche sociale). Les classiques ainsi que les néoclassiques partagent l'idée d'une monnaie ne pouvant être demandée pour elle-même (John Stuart MILL, Principes d'économie politique (1848) : "il n'est pas dans l'économie d'une société quelque chose de plus insignifiant que la monnaie") et qui se dématérialise au fil des âges pour cause de praticité. Elle est apparue selon Adam SMITH (1776) pour faciliter les échanges et assurer le meilleur fonctionnement du marché : elle devient dès lors l'instrument universel du commerce".
[...] Ainsi, KEYNES fait-il dépendre le comportement de demande de monnaie des agents d'un ensemble d'anticipations sur l'avenir : ce lien entre présent et avenir qu'il établit dans le Chapitre XXI de la Théorie générale (1936) laisse à penser que la dynamique du crédit, et donc la croissance économique, relève des « esprits animaux » des investisseurs dans une logique de cycle financier (demande de monnaie spéculative, trappe à liquidité) - La propension marginale à consommer détermine le montant de l'épargne comprise comme le résidu restant après consommation) tandis que la préférence pour la liquidité influe sur la forme de l'épargne et initie alors un arbitrage entre thésaurisation et placements rémunérés. Des développements ultérieurs ont été apportés sur la demande de monnaie dans un cadre keynésien en introduisant plus fortement le marché financier : en effet, il est possible de considérer que la détention de monnaie s'accompagne d'un coût d'opportunité en tant que cette dernière n'offre aucun revenu comparativement à d'autres actifs sans risque. i - William J. [...]
[...] Il est avancé que toute augmentation de k comme de R conduit à ce que les banques commerciales développent leur activité de création monétaire. Ainsi, une politique monétaire expansionniste menant à l'augmentation du montant des comptes de réserves des banques auprès de la banque centrale conduirait ces dernières à utiliser ces réserves nouvelles pour octroyer des crédits en tant que le montant de leurs disponibilités actuelles en monnaie centrale est la variable-clé. Cette approche est remise en cause avec le développement de l'économie comportementale et de l'étude des asymétries d'information ainsi que de la crise économique et financière récente En parallèle, Patrick ARTUS, « Le multiplicateur monétaire de crédit : hier et aujourd'hui » (2007) estime que l'approche par le multiplicateur du crédit n'est plus pertinente dans des économies ouvertes financièrement en tant qu'il s'opère un « transport de la base monétaire » internationalement : en effet, les banques centrales des pays à excédent d'épargne peuvent acheter des actifs liquides dans les grands pays déficitaires de l'OCDE dépôts bancaires et réserves de change) ou bien procéder à la création monétaire pour acheter des titres dans ces mêmes pays Dès lors, le crédit d'un pays peut provenir de la base monétaire créée dans un autre pays et explique en partie la crise des subprimes selon ARTUS, la base monétaire nationale ne faisant plus réagir correctement l'octroi de crédit - À l'inverse, il est possible de considérer que ce sont les variations de la masse monétaire, i.e. [...]
[...] À partir de imax la diminution du taux d'intérêt conduit les agents à progressivement anticiper une remontée des taux (i.e. une diminution des cours obligataires) les poussant à augmenter peu à peu leurs encaisses spéculatives dans l'expectative. À partir d'un taux d'intérêt plancher (imin), tous les agents anticipent une augmentation des taux conduisant à la diminution des cours obligataires de sorte qu'il n'est pas un individu susceptible de diminuer son encaisse spéculative pour investir : tout agent augmente alors mécaniquement ses encaisses spéculatives. [...]
[...] taux d'intérêt) varie selon la politique menée par la banque centrale (ou marché interbancaire). De plus, le développement de l'activité de crédit s'accompagne de manière croissante de fuites hors circuit pouvant provenir du comportement des agents économiques retraits) ou bien de contraintes réglementaires imposées par les autorités monétaires : en effet, la banque centrale peut exiger des banques secondaires qu'elles détiennent un certain pourcentage Ⴥ de chaque crédit octroyé sous forme de réserves en monnaie centrale sur leur compte à la banque centrale. [...]
[...] Dès lors, le prix des obligations doit s'ajuster à la baisse pour que son rendement s'égalise avec celui des nouvelles obligations. Dès lors, au niveau aggloméré, si t se rapproche du taux d'intérêt maximal alors les agents s'orientent vers des placements rémunérés, car ils anticipent la baisse de t tandis que si t se rapproche du taux d'intérêt minimal alors les agents anticipent majoritairement une augmentation de t et expriment massivement une demande de monnaie de spéculation (c'est la préférence pour la liquidité du fait de l'incertitude des agents). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture