Le modèle économique Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS)

Résumé du document

Nous avons déjà vu dans l'introduction au chapitre sur Ricardo (chap2) que des avantages comparatifs (AC) apparaissaient pour chaque pays dès lors qu'existait une différence entre eux dans au moins l'un des fondamentaux (technologie, dotations factorielles, préférences des consommateurs).

Cette différence dans au moins l'un des fondamentaux est à l'origine d'une différence entre les prix autarciques des 2 pays, donc d'un AC pour chacun d'eux. Lorsque les pays ne diffèrent que par la technologie dans au moins un de leurs secteurs (ils ont donc les mêmes dotations factorielles et les mêmes goûts), on est dans le cas étudié par Ricardo : les AC sont provoqués par la technologie (...)

Extraits

[...] Dom produisant relativement plus de X que Etr, mais ayant une demande relative identique, aura donc forcément en autarcie un prix relatif inférieur pour X. Donc un avantage comparatif pour X. Inversement, Etr produisant relativement plus de Y que Dom, mais ayant une demande relative égale, aura en autarcie un prix relatif inférieur pour Y. Donc un AC pour Y. Théorème d'Heckscher-Ohlin : un pays a un AC pour le bien intensif dans le facteur dont il est le plus abondamment doté en termes relatifs. [...]

[...] Le textile, nécessitant relativement plus de L que de K par rapport à la sidérurgie, sera dit + intensif en L. H3 : les 2 facteurs sont parfaitement mobiles entre les secteurs mais immobiles entre les pays (pas de flux migratoires internationaux, ni d'IDE). H4 : tous les marchés sont en CPP, et tous les prix sont parfaitement flexibles. H5 : les fonctions de production sont de type néo-classique aux propriétés traditionnelles (productivités marginales des facteurs positives et décroissantes, RE constants, condition d'Inada). [...]

[...] Le théorème de Stolper-Samuelson. Ce théorème prédit l'évolution du revenu des facteurs de production suite à une variation du prix des biens. Il met en évidence la possibilité de conflits redistributifs provoqués par le commerce international[9]. En ce sens, beaucoup le considèrent comme un des théorèmes les plus importants de l'économie internationale (et même de l'économie tout court). Ce théorème est valable aussi bien en économie fermée qu'en économie ouverte. Commençons par voir son principe en économie fermée (cas le plus simple). [...]

[...] Soit et respectivement la Q totale de K et celle totale de L dont est dotée Domestique. et sont celles dont est doté Etranger. En fait, ce qui importe, ce ne sont pas les montants absolus de K et de L dont dispose chaque économie, mais leurs montants relatifs : et . Attention : et ne sont pas les intensités capitalistiques, mais les "dotations relatives en capital" de Dom et Etr. Ainsi désigne la Q de K dont dispose en moyenne chaque travailleur chez Dom, et la Q de K dont dispose en moyenne chaque travailleur chez Etr. [...]

[...] Si l'on s'en tient aux montants absolus, on en conclut que la Chine est mieux dotée que le Luxembourg pour les 2 facteurs. Mais cela n'a pas beaucoup de sens d'un point de vue économique (du moins en hypothèse de RE csts). Il faut raisonner en termes relatifs, et là, les choses apparaissent très différentes: On a donc : = 0,076 $ cst par travailleur [...]