Le point de départ de la théorie est le concept de fonction de production.
L'importance du stock de capital et le niveau des connaisances techniques étant considérés comme donnés, le volume de la production ou du Produit global (Y) dépend uniquement, en courte période, du volume de l'emploi de la main-d'ceuvre (N)
Y = Y (N).
Il est souvent précisé que le produit marginal physique du tra¬vail est positif et décroissant, ce qui impose les conditions
Y' (N) O et Y" (N) O. On respecte içi l'hypothèse relative aux rendements d'échelle.
Puisque le volume du Produit dépend du niveau de l'emploi, le premier marché à prendre en considération est celui du travail. Une fois l'emploi et le Produit déterminés, la confrontation du Produit avec la demande globale introduit la question de l'équilibre sur le marché des produits et des services. C'est enfin sur le marché monétaire que se fixe le niveau général des prix.
[...] Leur chômage doit être considéré comme volontaire. S'ils acceptaient seulement une réduction des salaires nominaux, le taux de salaire réel diminuerait, toutes choses égales par ailleurs, ce qui permettrait un accroissement du volume de l'emploi. D'autre part, en effet, la théorie classique soutient que le marchandage sur les salaires nominaux entre employeurs et travailleurs commande également les salaires réels. Par conséquent, les travailleurs en général sont en mesure de déterminer leur salaire réel et par cet intermédiaire, le volume de l'emploi. [...]
[...] Considérons par exemple l'équation quantitative de Cambridge M=k.pY, dans laquelle M représente l'offre de monnaie, 1/V l'inverse de la vitesse de circulation, c'est-à-dire du nombre de transactions effectuées par chaque unité de monnaie au cours d'une période donnée, p le niveau général des prix et Y le revenu global réel. Exprimée sous cette forme, l'équation n'est qu'un truisme. Elle prend une signification théorique lorsqu'on avance des hypothèses sur le comportement des différentes variables considérées.Pour les économistes classiques, la vitesse de circulation de la monnaie, était relativement constante, au moins en courte période ; cette vitesse dépend en effet essentiellement, selon ces auteurs, des habitudes de paiement de la communauté ; comme ces habitudes ne se modifient que lentement, k = V peut être considéré comme une constante. [...]
[...] D'après cette loi, l'offre crée sa propre demande Le but de toute l'activité économique est en effet la consommation ; celle-ci dépend du revenu qui, à son tour, découle de la production. En conséquence, chaque acte de production doit nécessairement représenter une demande : tout producteur qui offre des produits sur le marché le fait en vue de les échanger contre d'autres biens ; il est donc demandeur en même temps qu'offreur, si bien que, d'une manière générale, si l'on ne spécifie pas la période sur laquelle on raisonne, les produits s'échangent contre les produits Et puisque toute offre est une demande en puissance, il ne peut pas y avoir de surproduction générale ou de déficience de la demande totale au niveau macroéconomique. [...]
[...] Dans ces conditions, puisque k et Y sont des quantités constantes en courte période, tout accroissement de la masse monétaire en circulation ne peut entraîner qu'une élévation du niveau général des prix ; cette hausse des prix est le seul moyen de rétablir l'équilibre sur le marché monétaire - La relation entre l'offre de monnaie et le niveau général des prix La thèse centrale de l'analyse monétaire classique est donc que le niveau général des prix est une fonction de l'offre de monnaie p = p avec > O. Dans son acception la plus stricte, cette thèse aboutit à la conclusion que les prix varient exactement dans la même proportion que l'offre de monnaie, ce qui suppose une stabilité rigoureuse de k et de Y. [...]
[...] On pourrait objecter, en se référant aux études relatives aux fonctions de consommation et d'épargne d'une part, à la fonction d'investissement d'autre part que les volumes de l'épargne et de l'investissement dépendent non seulement du taux de l'intérêt mais également du montant du revenu réel Cependant, l'introduction du revenu réel dans ces fonctions ne modifie pas fondamentalement le modèle classique. Dans cette hypothèse, la condition d'équilibre s'écrira I = S avec I'(Y, O. La détermination de l'équilibre sur le marché du travail et du volume de l'emploi dans l'économie nous donne le niveau d'équilibre du revenu Y. Pour Y donné, le taux d'intérêt i assure l'égalité de l'épargne et de l'investissement ; il existe un taux d'équilibre et ce taux est unique. [...]
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