Décisions de l'entreprise, situation de monopole, optimum de production, concurrence pure et parfaite, théorie économique, microéconomie, agents économiques, main invisible, fluidité du marché, transparence du marché, monopole technologique, perte sociale nette
Le chapitre présenté ici s'attache exclusivement au deuxième type de décision (optimum de production) afin de souligner les différences dans le comportement de l'entreprise selon la structure du marché sur lequel elle opère (concurrence parfaite ou monopole). Pour présenter les différences (et certaines similarités), nous commencerons par repréciser les hypothèses sur lesquelles repose la situation de concurrence pure et parfaite (ci-après dénommée CPP). Par la suite, la situation de monopole sera d'abord définie (en opposition donc par rapport à la situation de CPP) puis analysée.
La théorie économique s'est développée à partir d'un modèle simple : celui de la CPP. Ce modèle consiste en une représentation très simplifiée de la réalité des marchés, mais a permis de poser les bases du raisonnement (grâce à cette simplification). Il est néanmoins important d'être conscient des limites que pose ce modèle pour prendre le recul nécessaire avec les conclusions sur lesquelles il débouche.
[...] Les décisions que pourrait prendre l'une d'entre elles (par exemple la réduction de sa production) n'ont donc aucune influence sur le prix du marché. Les autres firmes ne seront pas affectées par ces décisions. On dit qu'il n'y a aucune interaction stratégique entre les firmes. Les interactions qui ont lieu sont en quelque sorte inconscientes : si un nombre important de firmes adoptent (sans le savoir) les mêmes décisions (par exemple une réduction de leur offre), alors ce nombre peut devenir significatif sur le marché et être de nature à modifier le prix du marché : dans notre exemple, la réduction d'un grand nombre d'offres individuelles peut finir par induire une réduction conséquente de l'offre globale, ce qui se traduira par une hausse du prix du marché si la demande globale ne se modifie pas. [...]
[...] En général, l'Etat octroie le monopole en contrepartie d'une obligation de service public. Le monopole naturel : Il s'agit d'une situation de monopole issue des conditions naturelles de fonctionnement des marchés. Deux raisons peuvent être évoquées. Un monopole naturel peut surgir lorsque le secteur d'activité présente des rendements d'échelle croissants. Dans ce cas, l'augmentation de la taille de l'entreprise (hausse des facteurs « capital » et « travail ») se traduit par une hausse plus que proportionnelle du volume de production obtenu. [...]
[...] L'efficience économique suppose d'abord que les plans individuels des agents économiques sont compatibles entre eux. Cela rejoint l'idée de la main invisible à nouveau : chacun poursuit son propre intérêt (le consommateur cherche à maximiser son bien-être et le producteur cherche à maximiser son profit), mais le marché, grâce au prix, rend compatibles ces différents objectifs entre eux. L'efficience économique signifie également que le surplus global de la société (défini par la somme du surplus des consommateurs et de celui des producteurs) est maximisé. [...]
[...] Représentation graphique : Construction du graphique : - Le graphique représente la quantité produite par le monopole (qui est aussi égale à l'offre totale du marché puisque l'entreprise est seule) en fonction du prix de vente et des coûts de production. - La demande est décroissante : c'est sa forme habituelle, qui traduit le fait que les clients réagissent au prix : pour un prix élevé, il y a peu de ventes et inversement. Cette demande représente, comme toujours la recette moyenne (RM). [...]
[...] La stabilité de l'équilibre signifie que les forces du marché ramènent celui- ci automatiquement vers son équilibre dès lors qu'on s'en est éloigné pour une raison quelconque. Par exemple, si le prix se fixe à un instant donné au-dessus de son niveau d'équilibre alors l'offre est supérieure à la demande, et cet excès d'offre va faire descendre le prix. Inversement, un prix qui se fixerait provisoirement sous son niveau d'équilibre induirait un excès de demande qui ferait remonter le prix (cf. graphique ci- dessous). [...]
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