L'économie peut être approchée suivant plusieurs angles : le premier a trait aux comportements de l'individu. On parle, dans un langage courant, de « faire des économies », de constituer un « pécule » ou d'« économiser » ou encore d'« épargner ». Cet aspect comportemental montre comment un individu gère ou utilise son argent. On dit que les sociétés du Tiers-monde sont gaspilleuses tandis que les sociétés occidentales sont économes. Un consommateur qui adapte sa consommation à son budget, c'est-à-dire à son revenu, est un individu dont le comportement est dit efficace ou rationnel. Un entrepreneur qui utilise les moyens de production d'une manière efficace, c'est-à-dire en gérant, au moindre coût, les ressources, qui sont par définition rares, est un entrepreneur qui réalise des économies d'échelle.
Un deuxième angle a trait à l'activité productive globale. On parle, plus précisément, du système productif, c'est-à-dire de toutes les activités économiques productives. Le système productif peut être national, régional ou sectoriel. Le système productif marocain par exemple peut être qualifié d'artisanal ou d'un système à faible productivité car il est basé sur une forte utilisation de main d'œuvre, une faible intensité du capital et une faible composante technologique. Une économie nationale ou une branche d'activité (un secteur) est dite compétitive si elle produit avec une qualité et avec un faible coût des facteurs.
Un troisième angle, enfin, a trait à la discipline scientifique, celui qui s'attache à étudier, suivant un niveau d'abstraction donné, les régularités économiques et sociales. Là, en effet, se pose le problème de la scientificité de la discipline : s'agit-il d'une science exacte à l'image de la physique ou des mathématiques ou s'agit-il d'une science sociale à l'image de la sociologie ou de la psychologie ?
Les comportements économiques restent, en toute évidence, des comportements sociaux entachés de beaucoup de subjectivité où la relation de l'homme à l'homme domine toutes les autres. Dans les sciences dures ou exactes, on s'attache à étudier les phénomènes physiques dont le comportement est régulier dans le temps et dans l'espace.
Avant l'époque moderne (qui débute au 18ème siècle), la science économique, telle que nous la connaissons aujourd'hui, n'était pas autonome ; elle était imbriquée au sein d'autres sciences sociales, son rôle ne peut être compris qu'en la situant au sein d'autres institutions sociales ; en l'occurrence celles de la politique, de la morale, de la religion, et de la parenté.
Avec l'avènement du capitalisme et l'émergence des rapports marchands proprement dits, caractérisée par un marché autorégulateur, l'économie s'est séparée des autres institutions sociales. Depuis la généralisation de ces rapports marchands à toutes les sociétés du monde ou presque, l'économie comme institution domine toutes les autres activités humaines de la société ; à l'heure de la mondialisation actuelle, c'est le capital, à travers les firmes multinationales, qui dicte les politiques sociales, culturelles et de coopération entre les pays. Ainsi l'économie moderne se partage en deux grands courants analytiques : la macroéconomie et la microéconomie. On peut diviser à son tour la micro-économie en deux grands domaines : la microéconomie positive et la microéconomie normative (appelée aussi économie de bien-être ou théorie de bien-être, welfare theory). La première a pour objet principal d'expliquer et de prévoir les décisions d'affectation des ressources rares telles qu'elles sont prises par les consommateurs, les producteurs et l'Etat. La dernière a pour objet de montrer comment ces décisions d'affectation des ressources devraient être prises : avec quels critères apprécier des affectations concurrentes des ressources, par quels mécanismes les réaliser ?
L'économie de bien-être, qui se confond avec la micro-économie normative, est donc un ensemble de propositions et d'instruments d'analyse utiles pour évaluer les décisions d'affectation des ressources.
[...] Dans la longue période, les quantités utilisées de tous les facteurs de production sont des variables. Ainsi, en parlant de la fonction de production, il faut distinguer deux notions importantes : les rendements non proportionnels et la loi de la productivité marginale décroissante. Lorsqu'on considère l'efficacité physique d'un facteur, en l'isolant fictivement des autres facteurs supposés invariables, on raisonne en termes de productivité du facteur variable. Ainsi, tout accroissement de la production, par l'accroissement d'un facteur, les autres restant fixes, est d'abord plus que proportionnel à l'accroissement du facteur, puis moins que proportionnel. [...]
[...] Fonction homogène (homogeneous function) : c'est la fonction qui associe à toute augmentation ou à toute tentative d'augmentation de production une augmentation de même échelle des facteurs de production. Sentier d'expansion (expansion path) : courbe qui relie les paniers d'inputs (entrées) qui permettent à une entreprise de faire un profit maximum ou de produire à un coût minimum. Le sentier d'expansion est donc le lieu géométrique des paniers optimaux. IV. Application Exercice 1 : Les conditions techniques de production d'une entreprise sont exprimées par l'équation de son coût total suivant : déterminer à partir de l'équation les coûts suivants : le coût fixe, le coût variable, le coût variable proportionnel le coût variable non proportionnel ? [...]
[...] Le choix de consommateur : Hypothèse Contraint par son revenu et les prix, le consommateur choisit dans B le panier de biens qu'il préfère. Ce panier est appelé le panier de biens optimal Les hypothèses faites jusqu'ici ne garantissent cependant pas qu'il soit unique. D'autres hypothèses sont nécessaires. II- La théorie néo-classique de l'utilité La fonction d'utilité : La relation de préférence donne le classement, par l'individu, des différents paniers, du point de vue de la satisfaction qu'ils lui procurent. [...]
[...] Equilibre général (general equilibrium) : c'est l'équilibre qui tient compte de la réalisation de l'équilibre sur tous les marchés. Il existe donc une certaine interaction entre les différents marchés et par conséquent entre les différents agents opérant sur ces marchés. Concurrence pure et parfaite (perfect competition) : c'est un type de concurrence qui suppose égale la taille des entreprises opérant sur un marché ; aucune de ces dernières ne peut agir sur le prix du marché ; elle est au contraire preneur de prix (price taker). [...]
[...] Néanmoins, dans la réalité, on peut approcher cette situation par le cas des prix directeurs. Il s'agit notamment d'une collusion (entente) subie ; le prix de vente d'un produit dérive non pas d'un accord, mais de l'acceptation par l'autre producteur du prix fixé par l'un d'entre eux. Le cas de la téléphonie mobile au Maroc illustre parfaitement ce cas. L'hypothèse de double maîtrise Il n'y a évidemment aucune raison de supposer que le comportement de maître soit réservé à l'un des deux duopoleurs ; le raisonnement ci-dessus peut être repris en supposant cette fois que B se conduit en maître et A en satellite. [...]
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