Dans quelle mesure l'intervention des pouvoirs publics est-elle avantageuse dans une économie ?

Thèmes abordés

Intervention des pouvoirs publics, théorie économique, Etat, services publics, politiques conjoncturelles, politiques structurelles, Keynes, Musgraves, politiques contra-cycliques

Résumé du document

Nous observons régulièrement à la cour de manifestations qu'un grand nombre de personnes attend beaucoup des pouvoirs publics comme en témoignent certains tags explicites visibles dans les rues des agglomérations. Ces individus voudraient que les pouvoirs publics fassent évoluer la situation, la conjoncture. Les pouvoirs publics, aussi appelés l'Etat au sens large, sont composés des Administrations Publiques Centrales (APUC = Etat au sens restreint), les Administrations Publiques Locales (APUL), et les Administrations Publiques de Sécurité Sociale (APUSS).

Ces différents organes ont la possibilité, soit de mener ou de mettre en place des politiques conjoncturelles pour jouer sur la situation économique du moment, ou bien alors de mettre en place des politiques structurelles sur le long terme. Nous nous attarderons sur les politiques conjoncturelles, car ce sont elles qui font l'objet de désaccords entre courants de pensée économique : d'un côté, les keynésiens préconisant une forte intervention étatique dans l'économie, alors que les classiques prônent le contraire.

Extraits

[...] Par conséquent, nous verrons dans un premier temps les avantages que l'intervention des pouvoirs publics apporte, puis nous en exposerons les limites. Une intervention vertueuse de l'État Tout d'abord, nous verrons que l'État au sens large a des fonctions à remplir et qu'il mène des politiques contracycliques pour une intervention vertueuse dans l'économie. atténuer les externalités négatives En effet, selon l'économiste américain Musgrave, les pouvoirs publics ont la charge de trois fonctions précises. La première et le fonctionnement d'allocations des ressources qui a pour but de corriger les effets néfastes du marché. [...]

[...] Toutefois, si les principes des économistes classiques étaient appliqués, c'est-à-dire avec un très faible interventionniste étatique dans l'économie, qu'en serait-il de la conjoncture actuelle ? Y aurait-il plus d'avantages et moins d'inconvénients ? [...]

[...] Conclusion : En définitive, l'intervention des pouvoirs publics dans une économie est à la fois une source de bienfaits et d'inconvénients. Elle permet dans la sphère sociale de mettre en place une certaine justice sociale en essayant de favoriser l'égalité et dans la sphère économique de réguler et de contrer les cycles. Pour cela, les pouvoirs publics mènent des politiques économiques avec des ambitions nobles, mais pas toujours atteintes. En effet, les pouvoirs publics traînent aujourd'hui comme des boulets un taux de chômage conséquent et une dette publique prépondérante qui empêche la reprise économique en vue d'atteindre les grands équilibres macroéconomiques. [...]

[...] Impact sur le chômage Premièrement, en fonction de la conjoncture économique, on retrouve plus ou moins de chômage dans une économie. On distingue deux types de chômages. Il y a le chômage keynésien, dû à un niveau de la demande faible. Cela entraîne une baisse de la production donc des suppressions d'emplois donc du chômage. Pour contrer cet « équilibre de sous-emploi » selon Keynes, il faut donc mener des politiques favorisant la demande. Mais il y a aussi le chômage. Il part du principe que les coûts salariaux (coût direct : salaires + coût indirect : charges) étant trop élevés, cela fait perdre de la compétitivité prix aux entreprises. [...]

[...] On observe depuis 2008, des politiques monétaires non-conventionnelles (rachat de titres toxiques = qualitative easing, monétisation des dettes = quantitative easing) les taux directeurs étant déjà proches de zéro. Dans le cas d'une politique de relance, la politique monétaire est dite permissive, alors qu'elle est qualifiée de restrictive pur une politique d'austérité. On parle de policy- mix quand on associe les politiques monétaires et budgétaires. II) Les limites de l'intervention de l'État Cependant, l'intervention des pouvoirs publics dans une économie soulève également certaines limites comme le chômage et la dette publique. [...]