Le mercantilisme est une doctrine qui se diffuse en Europe dès le milieu du XVIIe siècle. Il s'agit d'une union d'hypothèses rassemblées sous le nom de mercantilisme, terme premièrement employé par le Marquis de Mirabeau en 1763 puis adopté par la suite par les historiens. Le mot latin mercari signifie « faire du commerce » et le mot merx, marchandise. Mercante en italien signifie également marchand. Cette conception économique a assuré la croissance économique en Europe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Les auteurs mercantilistes prônent globalement un enrichissement des nations par l'accumulation de métaux précieux, entrainant en général une balance commerciale excédentaire. Le mercantilisme apparait dans un contexte humaniste et de grandes découvertes. Trois applications principales se distinguent en Europe ; en Angleterre, en France et en Espagne. Cependant cette idéologie dominante connaît certaines faiblesses et a été largement critiquée.
Le mercantilisme constitue tout de même une première forme de capitalisme, et nous pouvons nous demander dans quelle mesure le mercantilisme pose les bases de l'économie moderne.
Après avoir posé les fondements du mercantilisme et le contexte dans lequel il apparut, nous étudierons ensuite les différentes applications en Europe, à savoir en Espagne, en France et en Angleterre. Enfin, nous verrons que le déclin du mercantilisme est à la base d'une nouvelle économie.
[...] Concentrons-nous maintenant sur les derniers penseurs mercantilistes, comme John Law au XVIIIe siècle. Cet économiste franco-écossais fonde des théories afin de régler le problème de l'endettement et de relancer vigoureusement l'activité économique du pays : en 1716, il crée la Banque générale et est autorisé à émettre du papier-monnaie contre de l'or ; cette banque dite ordinaire fonctionne sur le modèle hollandais qui échange des dépôts de monnaie métallique contre des billets sans même prendre de courtage, les bénéfices étant faits grâce au change et aux opérations d'escompte. [...]
[...] Il dit également qu'en imposant la mise en place de restrictions sévères aux importations et aux droits de douane, les mercantilistes ont contribué à un appauvrissement certain de leur pays. Ainsi, fin XVIIe, Sir Dudley North expose lui aussi ses idées anti- mercantilistes, il explique : Du point de vue du commerce, le monde entier n'est [ ] qu'un seul peuple à l'intérieur duquel les nations sont comme des personnes Il défend lui aussi le libre-échange dans le commerce et revendique les frontières commerciales pratiquées dans les politiques mercantilistes. [...]
[...] Adam Smith est un économisme écossais qui a remis en cause de nombreuses théories mercantilistes. Dans son livre An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations (1776), Smith fait ressortir quelques défauts du mercantilisme. Sa principale revendication concerne le commerce qu'il considère comme une vaste politique de régulation du marché intérieur Pour lui, la régulation du commerce consistant à restreindre les barrières commerciales n'est pas positive pour le développement d'un Etat. En effet, les mesures prises par les gouvernements agissent de façon néfaste sur l'économie : le libre-échange à l'intérieur tant à l'extérieur est nécessaire à la richesse de la nation. [...]
[...] La richesse n'est plus condamnable, le mercantilisme peut donc se rependre en Europe. Toute cette nouvelle société libre, utile, maître de son destin s'engage dans une course à l'accumulation de richesse et même le pape et le haut clergé vendent le pardon des péchés, les indulgences pour financer l'église. La transition de l'économie européenne : une économie marchande mais non capitaliste Le système économique de la renaissance au XVIe siècle est caractérisé par un intermédiaire entre féodalisme et société marchande. [...]
[...] Le bullionisme insiste particulièrement sur la mesure de la richesse de l'Etat selon sa quantité d'or détenue. Ainsi les exportations d'or sont interdites, l'Etat conserve les lingots d'or. Pour parvenir à cet enrichissement, l'Espagne exploite énormément ses colonies. Avec le Portugal, elle possède le plus grand empire colonial occidental. Cependant, le bilan humain est lourd, du fait des maladies occidentales qui se propagent dans les colonies et du travail forcé pour l'exploitation des ressources principalement minières. De plus, l'Espagne n'a pour objectif que l'accumulation rapide de métaux. [...]
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